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Comme indiqué dans l’article précédent, le FIJM accueille l’étiquette ECM à l’occasion de son cinquantenaire. Compte tenu de son catalogue excédant les 1600 titres et près d’une quarantaine de nouvelles parutions prévues pour cette année, il y a de quoi avoir l’embarras du choix pour un programmateur.
Dans le cadre d’une série de cinq concerts, le piano sera à l’honneur de quatre d’entre eux : outre le duo traité plus haut, le Suédois Bobo Stenson (5 juillet) et le Norvégien Tord Gustavsen (28 juin) joueront en solo et en trio respectivement tandis que l’Helvète Nik Bärtsch sera à la tête de son quartette Ronin (5 juillet). Exception à cette règle, le distingué compagnon de route de Brad Mehldau, le contrebassiste Larry Grenadier, reprendra sans doute la musique de son disque solo (The Gleaner), paru en février dernier (4 juillet).
Parmi les invités à cette série-hommage, Stenson est le doyen de la maison de disques. Sa première présence, qui remonte à 1971, devance d’un an l’entrée de son homologue américain Keith Jarrett. Ces deux chasseurs d’ivoires font d’ailleurs partie de la Sainte Trinité de l’étiquette, le troisième esprit étant, bien évidemment, le saxo norvégien Jan Garbarek. Sans ces deux Scandinaves, ECM ne serait sans doute pas devenu le véhicule par excellence de cette prétendue sonorité nordique, la Nordic Sound.
Depuis, ce style musical continue de faire de nouveaux adeptes, Gustavsen étant le parfait exemple. Sa musique, spacieuse et introspective, se déploie sans empressement, sans échappées subites ou tours de haute voltige. Plus contrôlée encore, celle de Bärtsch se cantonne dans des cellules répétitives qui laissent peu de place à des initiatives personnelles, à l’encontre même d’un des traits essentiels du jazz. Une série aux allures intimistes s’annonce donc, mais ce choix, faut-il le dire, ne représente qu’un petit échantillon de la musique produite par cette étiquette.
Ottawa au féminin pluriel
Dévoilé le 8 mars dernier, Journée internationale des femmes, le programme du Festival de jazz d’Ottawa sera décliné au féminin pluriel. De ses 45 concerts, près de la moitié (21) sont placés sous la direction de femmes. Ce précédent ne sera pas un coup dans l’eau, car Catherine O’Grady, productrice déléguée de l’événement, tient à maintenir cette politique pour des éditions subséquentes.
Derrière cette initiative, l’organisme britannique Keychange milite pour la parité des sexes. Mis sur pied en 2017, il sollicite des appuis de festivals pour atteindre cet objectif d’ici 2022. Quinze festivals canadiens ont déjà accordé leur appui.
Quant à la programmation du festival, signalons la commande passée à Christine Jensen de monter un grand orchestre avec un répertoire provenant de son personnel féminin, les élues étant Marianne Trudel, Anna Webber, Tara Davidson et Claire Devlin (25 juin, 19 h). Huit jours plus tard (3 juillet, 22 h 30), Jensen sera au FIJM appuyée d’un trio de New-Yorkaises, la pianiste Helen Sung, la bassiste Norika Ueda et Allison Miller à la batterie.
Programmation : www.ottawajazzfestival.com
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