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Depuis son arrivée en ville, le trompettiste hexagonal Hichem Khalfa a bien tiré son épingle du jeu. Question de changer de décor, il se fixe chez nous en 2012. « J’aime voyager, dit-il au bout du fil, et partir à la découverte. N’ayant jamais fait le saut en Amérique, je voulais d’abord me rendre à New York. On m’a accepté là à la New School of Music et offert une bourse d’études, mais j’ai dû renoncer en raison du coût de la vie, les loyers en particulier, les frais scolaires en sus. »
Par la suite, il découvre l’Université McGill et son programme jazz. Il y passe une audition. Tout en poursuivant des études de premier cycle, il produit l’album Histoire sans mots en 2014, un quintette avec Al McLean au saxo ténor. L’été dernier au FIJM, il se lance dans l’aventure d’un quartette électrique, sans saxo, mais avec claviers (joués par Jérôme Beaulieu, seul membre de son ensemble précédent), basse électrique et batterie. Début septembre, ce nouvel ensemble décroche le prix du Festijazz de Rimouski, remis annuellement à un groupe de la relève. Dans un communiqué, les organisateurs saluent ainsi ses efforts : « Avec des compositions éclectiques, passant de mélodies fortes à des cadences plus complexes, Hichem Khalfa s’est démarqué des autres formations grâce à ses riches compositions, la chimie extraordinaire de son groupe et la virtuosité des quatre musiciens. »
Né d’une famille algérienne établie dans la région parisienne, Khalfa entre en contact avec la musique très jeune, son père et un oncle étant des percussionnistes de métier. À sept ans, il commence directement à la trompette. Une formation rigoureuse au conservatoire en musique classique s’ensuit. Pourtant, il s’intéresse aussi au jazz par l’écoute de disques, jouant même avec eux à la maison. Mais ce n’est qu’à 18 ans qu’il entend en direct. Au Festival de Jazz de Marciac, il participe à un camp musical; ses rencontres avec d’autres jazzmen en herbe le convainquent de s’engager dans cette voie. Parmi ses influences, il cite les classiques comme Clifford Brown ou Lee Morgan, voire Wynton Marsalis parmi les contemporains.
Pour lui, son nouveau quartette est une occasion de sortir des sentiers battus. « Au début, je n’étais pas sûr, avoue-t-il, car c’est une question d’endurance pour un trompettiste de tenir le coup comme seul instrument à vent, mais le concert du FIJM m’a montré que j’étais à la hauteur. » Armé d’un nouveau répertoire, il compte non seulement répandre la bonne nouvelle sur scène, mais sur disque aussi. Avant le Nouvel An, il se rendra justement en studio pour produire sa prochaine galette. Suite en 2017.
» En concert : OFF Festival de Jazz, vendredi 7 octobre, 22 h 30, Le Dièse onze the270sessions.com/artistes/hichem-khalfa
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