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Parmi les derniers témoins de l’époque dite des belles nuits de Montréal (pré-Expo 67), le contrebassiste Michel Donato est le seul toujours actif sur notre scène. À 81 ans, il a ralenti la cadence, mais tient toujours la route, malgré un AVC qui a failli le terrasser au début des années 2000.
Cette histoire est mise en évidence tout au long de la volumineuse biographie lancée en novembre dernier. L’auteur Stanley Péan, nous apprend-on, a passé cinq années à dresser ce pavé d’une portée que l’on qualifierait d’encyclopédique. Fils de musicien, le jeune homme fait ses premières armes dans les années cinquante, jouant dans toutes les salles de spectacles. Quinze ans plus tard, il parcourt la planète aux côtés d’Oscar Peterson, accompagnant par la suite bien des stars américaines de passage à Montréal ou à Toronto, ville où il s’est exilé au cours des années soixante-dix.
Si les 150 premières pages campent le personnage dans ses années de formation, le récit prend par la suite les allures d’une énumération exhaustive de ses collaborations, concerts, tournées et disques, allant du jazz pur et dur jusqu’aux musiques de divertissement. Outre le texte, une discographie de plus de 150 titres se trouve en annexe, une vingtaine de pages de photos au centre ainsi qu’un index très détaillé de noms cités.
Le travail d’édition, bien mené dans son ensemble, comporte quelques noms mal orthographiés (Rob Proby plutôt que Ron, ou Reno di Stefo au lieu de Stefano, pourtant corrects ailleurs), tout de même bénins en comparaison de l’erreur factuelle de qualifier le tromboniste Albert Mangelsdorff de bassiste. Somme toute, un livre tout à fait à la hauteur de son sujet et un must pour amateurs de la note bleue de chez nous.
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