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Le nom du chef Daniel Bartholomew-Poyser est devenu synonyme de diversité de la programmation. En 2019, il a fait l’objet d’un documentaire de la CBC intitulé Disruptor Conductor, dans lequel il amène la musique orchestrale aux jeunes, à la communauté LGBTQ+, aux personnes atteintes d’autisme et aux populations carcérales. Et ces dernières années, il a dirigé de nombreux spectacles visant à éduquer, connecter et célébrer les communautés particulières de chaque ville où il travaille.
Bartholomew-Poyser est actuellement chef principal pour l’éducation et ambassadeur de la communauté au sein du Toronto Symphony Orchestra (TSO). À ce titre, il dirige souvent des représentations détendues pour les communautés neuroatypiques et de personnes handicapées. Il encourage tous les orchestres à réfléchir à la manière dont ils peuvent eux aussi servir les membres de leur communauté. « De quelle manière pouvons-nous ouvrir doucement les portes de toutes nos représentations à un plus grand public ? » Le fait qu’un plus grand nombre de personnes de la communauté soient au courant de votre spectacle et puissent y accéder est toujours une très bonne chose. Tout en reconnaissant qu’il n’est peut-être pas financièrement possible pour les petits orchestres d’organiser une série complète d’œuvres destinées aux neuroatypiques, Bartholomew-Poyser estime que la simple intention d’accroître l’accessibilité et la diversité est bénéfique.
Lorsqu’il prépare un concert, Bartholomew-Poyser dit s’inspirer de sa propre vie. Qu’il s’agisse d’un bon livre, des expériences de ses amis et de sa famille ou d’une promenade au bord de l’océan, le chef convertit souvent ses intérêts et ses expériences en idées de concert. Par exemple, en lisant Stolen Focus de Johann Hari, Bartholomew-Poyser a imaginé comment le sujet pourrait être traité dans un concert. Cette idée est devenue Focus, un concert éducatif avec le TSO sur la concentration, l’imagination et la capacité d’attention. Lorsqu’il s’agit de trouver l’inspiration, « je dirais aux gens de se demander quelle part de leur vie quotidienne ils pourraient transférer dans l’art ».
Il espère que la nouvelle génération de musiciens s’investira pleinement dans son travail. « J’espère que les domaines qui les intéressent dans leur vie ou les choses qui les rendent uniques commenceront à faire de plus en plus partie du monde orchestral. » En d’autres termes, Bartholomew-Poyser souhaite que les musiciens aient davantage d’occasions de montrer leurs multiples facettes. Il fait référence à l’idée de Gesamtkunstwerk (l’œuvre d’art totale) pour expliquer ses espoirs pour les futurs artistes et pour son propre parcours de créateur. « Je ne sépare pas les différentes parties de ma vie », dit-il.
Le chef canadien a démontré que le point de vue unique d’une personne peut favoriser l’innovation au sein des orchestres. « Tout le monde peut avoir une vie de Gesamtkunstwerk », dit-il en plaisantant.
Traduction : Andréanne Venne
Daniel Bartholomew-Poyser et le TSO présentent Hot, Hot, Hot!, une journée exaltante de rythmes calypso et de magie orchestrale pour les familles le 16 février. www.tso.ca
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