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Après sa série de concerts autour de la musique de Marc Antoine Charpentier en compagnie de son collègue claveciniste et chef d’orchestre Hervé Niquet, les 29 et 30 septembre derniers, Luc Beauséjour retrouve la musique du grand Bach pour deux autres concerts dans la saison de Clavecin en concert : tout d’abord au Festival Bach de Montréal, le 18 novembre, où il retracera le parcours musical du compositeur de sa jeunesse à sa maturité, et ensuite à la salle Bourgie, le 27 novembre, dans le cadre de la dernière année de l’intégrale consacrée à ses cantates. À cela s’ajoute un enregistrement de sonates en trio de Bach, arrangées pour clavecin, marimba et violoncelle avec le duo Stick&Bow et paru chez Analekta en 2021.
« Ces temps-ci, c’est vrai, reconnaît Beauséjour, je suis beaucoup dans la musique de Bach. Quand j’ai pensé à une façon de présenter un programme pour le concert du 18 novembre, je me suis dit qu’en le prenant de manière plus chronologique, je pourrais faire des contrastes intéressants. Il y a d’abord le Capriccio sur le départ de son frère bien-aimé, BWV 992, qui est une musique à programme, une pièce à part dans l’œuvre de Bach. Des gens m’ont dit que ça ne ressemble pas tout à fait à son style et j’ai trouvé la remarque pertinente. Je me suis dit : allons-y avec un Bach de 18 ans à peu près et un Bach dans la soixantaine avec le Ricercar à trois voix de l’Offrande musicale, BWV 1079. Entre les deux : le Bach qui a fait des transcriptions et des toccatas dans la vingtaine, des œuvres comme le Clavier bien tempéré. J’ai donc cherché à composer un programme où on a des morceaux connus, des pièces contrastantes, en tenant compte des différentes villes et endroits où Bach a habité pour que cela corresponde à son évolution. D’où le titre de ce concert : Bach, un itinéraire. »
Au-delà même du 18 novembre, le claveciniste a l’intention de monter un spectacle qui retrace les différentes périodes de composition de Bach et nous immerge dans sa vie d’artiste – non seulement un concert-concept, mais également un enregistrement-concept, espère-t-il. « Je m’impose un enregistrement à moi-même. C’est ma façon de rester actif, de transmettre ce répertoire. Mes modèles, quand j’étais plus jeune, c’était Ton Koopman, Kenneth Gilbert, des gens avec qui j’avais étudié, Bernard et Mireille Lagacé. Tous ces musiciens enregistraient. Gustav Leonhardt a même fait des disques jusque dans ses 80 ans et quelque temps après, il est décédé. J’ai de la difficulté à m’imaginer autrement à moins d’avoir un handicap qui m’empêche de jouer. C’est drôle à dire, mais je ne vois pas de fin. Pour l’enregistrement, c’est la même chose. Si à mon tour, mon humble exemple peut inspirer, servir à quelqu’un, quelque part, tant mieux », confie celui qui est également professeur au Conservatoire de musique de Montréal.
Pour la programmation complète, voir www.clavecinenconcert.com.
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