ICAV: Emmanuel Hasler, ténor

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Nom: Emmanuel Hasler

Type de voix: ténor

Pays: France

Professeur: Richard Margison

Éducation: Centre de musique baroque de Versailles, Conservatoire national supérieur de musique de Paris, Université de Montréal.

J’aime chanter et, plus que tout, j’aime la musique en général et le répertoire lyrique en particulier. Me retrouver au cœur de cette grande machine, de ce monde de sons et d’émotions, c’est comme explorer les confins de l’univers : j’aime et j’ai besoin de faire partie de ces aventures. J’ai besoin de musique comme de l’air ou de l’eau. Et pour paraphraser Camus, tout simplement parce qu’une scène de théâtre (ou d’opéra ou une salle de concert en ce qui me concerne) est un des lieux du monde où je suis heureux.

Emmanuel Hasler est un ténor lirico-spinto. Sur scène il a interprété des rôles aussi éclectiques que Albert Herring, Ferrando, Raoul de Gardefeu, Orphée ou encore Adario. Détenteur d’une maîtrise de l’Université de Montréal, il poursuit actuellement un doctorat en interprétation, soutenu notamment par les bourses Anne-Marie Trahan, George-Cedric Ferguson, Abbé Charles-Émile Gadbois et la Fondation Azrielli. Dans ses recherches, il se concentre sur le répertoire italien tardif avec un goût prononcé pour Puccini, qui constitue le sujet de son travail de synthèse. Ce n’est donc pas un hasard si l’on retrouve, parmi ses opéras préférés, quatre œuvres phares du compositeur. Emmanuel mentionne La Bohème, Tosca, Madama Butterfly et la Fanciulla del West. Malgré certains défauts, ce dernier opéra est, pour lui, « un acte d’audace et de générosité musicale exceptionnel, avec une héroïne forte et des scènes absolument géniales ».

La musique est une longue histoire d’amour chez les Hasler. « Du plus loin que je m’en souvienne, j’ai fait de la musique depuis toujours. Disons que j’ai commencé le violoncelle à 6 ou 7 ans, puis le chant s’est imposé durant l’adolescence », raconte celui qui a grandi dans une famille de musiciens : un père claveciniste et chef d’orchestre, une mère chanteuse. « Ma sœur cadette est mezzo-soprano et étudie au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Ma compagne, qui est soprano, étudie dans le programme Artist Diploma de Juilliard et fera ses débuts au Lyric Opera de Chicago dans le rôle de la Reine de la Nuit cet automne. »

La dernière année qui s’est écoulée n’a pas épargné Emmanuel et ses proches. Le jeune chanteur espère bientôt revoir sa compagne, sa famille et ses amis après une si longue absence et recommencer à faire pleinement son métier. « Je pense que nous changeons drastiquement d’époque. Les nombreuses crises que le monde traverse actuellement en attestent. Néanmoins je vois des personnes extraordinaires, soignants, chercheurs, bénévoles, activistes, artistes, anonymes, qui déplacent des montagnes. Alors pourquoi ne pas rêver un peu ? De plus, d’une manière ou d’une autre, nous aurons toujours besoin de l’art dans nos vies. »

Quelques personnalités du monde de l’opéra et figures artistiques qui sont pour Emmanuel des sources d’inspiration :

  • Jonas Kaufmann. « Il nous a prouvé que l’on pouvait réellement oser des nuances et des phrasés incroyablement intelligents et subtils, même dans les lignes musicales les plus redoutables. »
  • Nadia Boulanger. « Peu de pédagogues ont eu une influence aussi décisive et aussi large sur le monde musical. »
  • Nina Simone. « Pour son parcours, pour son immense talent, pour cette voix, pour ce qu’elle représente dans le monde de la musique et au-delà, dans l’histoire du XXe siècle. On ne peut que devenir plus exigeant envers soi-même après l’avoir écoutée. »
  • Albert Camus. « Pour l’évidence du style, la soif de liberté et l’intégrité intellectuelle. »

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A propos de l'auteur

Justin Bernard est détenteur d’un doctorat en musique de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la vulgarisation musicale, notamment par le biais des nouveaux outils numériques, ainsi que sur la relation entre opéra et cinéma. En tant que membre de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), il a réalisé une série de capsules vidéo éducatives pour l’Orchestre symphonique de Montréal. Justin Bernard est également l’auteur de notes de programme pour le compte de la salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal et du Festival de Lanaudière. Récemment, il a écrit les notices discographiques pour l'album "Paris Memories" du pianiste Alain Lefèvre (Warner Classics, 2023) et collaboré à la révision d'une édition critique sur l’œuvre du compositeur Camille Saint-Saëns (Bärenreiter, 2022). Ses autres contrats de recherche et de rédaction ont été signés avec des institutions de premier plan telles que l'Université de Montréal, l'Opéra de Montréal, le Domaine Forget et Orford Musique. Par ailleurs, il anime une émission d’opéra et une chronique musicale à Radio VM (91,3 FM).

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