This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)
-
4.3
Baritenor
Michael Spyres, baryton-ténor; Orchestre philharmonique de Strasbourg; Marko Letonja, chef.
Erato, 2022
La plupart des amateurs d’opéra connaissent Michael Spyres comme ténor du répertoire léger. Ses interprétations d’airs de Donizetti et de Bellini ont été louées par la critique et sa diction en français fait figure de modèle, y compris pour les francophones. Michael Spyres a d’autres cordes à son arc. Chez Erato, il vient de faire paraître un album intitulé Baritenor où il explore son registre de ténor habituel, mais aussi et surtout son registre naturel de baryton. Un alliage rare qui n’est pas à la portée de n’importe quel chanteur. À l’arrivée, on reste toutefois dubitatif quant à la démarche artistique.
Malgré sa rondeur dans le grave, la voix de baryton de ce ténor de 43 ans nous paraît artificiellement sombre alors que dans la célèbre cabaletta Pour mon âme, quel destin de Donizetti et tant d’autres airs de ténor, il nous fait la démonstration inverse. Son étendue vocale semble n’avoir soudainement aucune limite. À quoi bon changer de tessiture lorsque celle-ci est supérieure dans tous les sens du terme ? Que l’on aime ou pas, l’album mérite quand même le détour. En enchaînant aussi facilement des airs de Verdi, Mozart, Wagner et Rossini sans égard au registre vocal, Michael Spyres nous offre un florilège unique.
This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)