Hier, lundi 26 juillet, Mary Simon est devenue officiellement la nouvelle gouverneure générale du Canada. Première femme autochtone à occuper une telle fonction, cette ancienne diplomate canadienne, engagée dans le domaine de l’éducation, est une figure importante de la communauté inuite. Au cours de son allocation, elle a d’ailleurs prononcé quelques mots en inuktitut, sa langue maternelle.
Le choix musical de cette cérémonie d’assermentation était placé justement sous le signe des communautés. Aux abords de l’édifice du Sénat du Canada, les chanteurs et percussionnistes autochtones du groupe Ottawa River Singers ont été les premiers à jouer devant Mary Simon, son mari, le Premier Ministre Justin Trudeau et sa femme. Un joueur de tambour inuit les a ensuite accompagnés en musique jusqu’à l’intérieur de la chambre du Sénat où avait lieu la cérémonie.
Établie à Montréal, l’artiste d’origine autochtone Elisapie a interprété sa chanson Arnaq (“femme” en inuktitut), accompagnée à la guitare. Après plusieurs interventions de personnalités officiels, ce fut au tour de l’auteure-compositrice-interprète métis et franco-manitobaine Andrina Turenne de jouer une de ses chansons engagées, En plein coeur mai, en hommage à sa communauté.
Le Canada d’Ouest en Est. L’artiste Tim Baker, représentant Terre-Neuve et le Labrador, a également chanté une chanson de son cru, Songbirds, sur le thème de la liberté et de la confiance en l’avenir. De son côté, la chanteuse Lunou Zucchini a interprété Hymne à l’espoir, une chanson composée en 1978 par l’artiste acadienne Édith Butler. Enfin, pour clore l’événement, la soprano d’origine haïtienne Marie-Josée Lord a chanté le O Canada.
Côté musique classique, à noter qu’un quintette de cuivres de la Musique centrale des Forces armées canadiennes a joué la Marche triomphale, extrait de l’opéra Aïda de Verdi. Un certain Richard Wagner était également présent… non pas le compositeur, mais son homonyme qui se trouve être le juge en chef de la Cour suprême du Canada.
En résumé, un programme qui faisait la part belle aux femmes et aux artistes francophones. Espérons que cela inspirera Mary Simon dans son apprentissage du français. C’est l’une des promesses qu’elle avait faite avant son entrée en fonction et qu’elle a réitéré devant les 44 personnes réunis dans la chambre du Sénat.