Critique de Disque | Joyce DiDonato dans Dido and Aeneas

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Purcell: Dido and Aeneas 

Joyce DiDonato (Dido), Michael Spyres (Aeneas), Fatma Said (Belinda), Beth Taylor (Sorceress), Laurence Kilsby (First Sailor); Il Pomo d’Oro, Maxim Emelyanychev, chef

Erato, 2025

Ce nouvel enregistrement du chef-d’œuvre format poche de Dido and Aeneas de Purcell met en vedette la mezzo-soprano chevronnée Joyce DiDonato dans le rôle-titre, accompagnée d’une solide distribution et de l’ensemble Il Pomo d’Oro, dirigé par Maxim Emelyanychev.

Ce qui frappe dans cette version est la combinaison du drame et de la précision. Dès le début, nous avons droit à une version percutante de When monarchs unite interprétée par le chœur et à un Fear no danger rythmiquement précis interprété par Fatma Said dans le rôle de Belinda. La sorcière (Beth Taylor) a une voix pleine et sombre sans exagérer son côté sorcier et si ses acolytes Alena Dantcheva et Anna Piroli sont un peu moins réservées, elles restent tout de même dans les limites du bon goût.

Michael Spyres, lorsqu’il apparaît dans le rôle d’Énée, allie également précision, dramatisme et beauté du timbre. Même Behold! Upon my bended spear sonne avec plus de dignité que de ridicule, et la confrontation finale avec la reine est sincère et touchante. Le chœur, l’orchestre et le « premier marin » (Laurence Kilsby) apportent une touche dramatique et humoristique, créant une scène de marins très vivante avec des effets assez saisissants avant la « Danse des sorcières ».

Et puis il y a DiDonato. Sa Didon est passionnée et forte. Elle chante magnifiquement (et de manière touchante) quand il le faut, comme dans Ah! Belinda I am pressed with torment et, bien sûr, dans le célèbre lamento. Mais c’est sa passion, en particulier dans la scène de confrontation avec Énée, qui ressort le plus fortement, faisant de cette Didon l’une des plus dramatiques que j’aie entendues.

L’ensemble de 22 musiciens dirigé au clavecin par Emelyanychev offre une interprétation fidèle à l’époque, sans pour autant être trop agressive, et le chœur Il Pomo d’Oro est également très convaincant.

Cet album est disponible sous forme de disque standard et en formats numériques, notamment en Dolby ATMOS. J’ai écouté les fichiers numériques standards et, sans être extraordinaires, ils sont parfaitement écoutables. La documentation comprend la liste des morceaux et le livret complet, y compris les traductions en français et en allemand. Les anglophones n’en auront pas besoin, car la diction est exemplaire tout au long de l’album.

Dans l’ensemble, un ajout utile au catalogue déjà considérable des enregistrements de Dido and Aeneas, avec une interprétation raffinée et originale du rôle-titre par Joyce DiDonato.

Traduction : Andréanne Venne

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A propos de l'auteur

After a career that ranged from manufacturing flavours for potato chips to developing strategies to allow IT to support best practice in cancer care, John Gilks is spending his retirement writing about classical music, opera and theatre. Based in Toronto, he has a taste for the new, the unusual and the obscure whether that means opera drawn from 1950s horror films or mainly forgotten French masterpieces from the long 19th century. Once a rugby player and referee, he now expends his physical energy on playing with a cat appropriately named for Richard Strauss’ Elektra.

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