Critique de disque | Banff Suite, Frank Horvat; Vicky Chow

0
Advertisement / Publicité

This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)

80%
80%
  • Redshift Records
    4
  • User Ratings (0 Votes)
    0

Horvat : Banff Suite 

Vicky Chow, piano

Redshift Records, 2025

La Banff Suite de Frank Horvat est un ensemble de huit pièces pour piano solo composées lors d’une résidence au Banff Centre for Arts and Creativity à l’automne 2021. Chacune s’inspire d’un sentier de randonnée que lui et sa femme ont emprunté pendant ce séjour. La musique reflète de manière vivifiante la nature diverse des randonnées, des lacets éreintants du mont Sulphur à la tranquillité de la rivière Bow.

J’ai particulièrement aimé Johnston Canyon, peut-être parce que j’ai déjà parcouru ce circuit. Ce morceau assez long capture bien, selon moi, la transition entre le chaos humain et aquatique de la promenade très fréquentée et la beauté et la tranquillité des Ink Pots, qui sont heureusement trop reculés pour attirer les foules !

Horvat a le don d’évoquer le monde naturel dans sa musique. À cet égard, cet enregistrement m’a rappelé d’autres œuvres de l’artiste, telles que More Rivers. On y trouve généralement une phrase ou un fragment répétitif qui évoque le mouvement. Celui-ci peut être superposé à une ligne mélodique plus harmonieuse, synonyme de beauté et de tranquillité, et à une ligne plus agitée, flirtant avec l’atonalité, pour des scénarios plus frénétiques ou énergiques.

La palette efficace de Horvat

Parfois, le minimalisme de l’arrière-plan s’estompe pour ne laisser qu’une ligne clairsemée, d’une beauté mystérieuse. La seconde moitié de Johnston Canyon en est un bon exemple. À l’autre extrémité du spectre, on nous offre parfois quelque chose de beaucoup plus « physique » et percussif. Certaines sections de Sacred Buffalo Guardian Mountain possèdent cette qualité, avec un son semblable à des coups de marteau sur une enclume (technique extensive ?), mais même cela se résout dans la quiétude. C’est une palette qui sert bien les visées du morceau.

Il s’agit d’une musique complexe qui exige beaucoup du pianiste. Vicky Chow réussit admirablement à rendre les différentes ambiances et sonorités. Elle est aidée dans ce périple par un excellent enregistrement, clair et bien équilibré, réalisé aux studios Imagine Sound de Toronto en septembre 2024. L’enregistrement est disponible en version numérique avec une résolution de 44,1 kHz/24 bits, au format MP3 ou diffusé en continu. Le livret numérique contient des notes succinctes mais utiles sur chaque morceau, accompagnées de photographies élégantes et évocatrices. 

Vers la fin, l’album se révèle intéressant et satisfaisant, en particulier si l’on connaît les paysages qui l’ont inspiré.

Traduction : Charles Angers

This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)

Partager:

A propos de l'auteur

After a career that ranged from manufacturing flavours for potato chips to developing strategies to allow IT to support best practice in cancer care, John Gilks is spending his retirement writing about classical music, opera and theatre. Based in Toronto, he has a taste for the new, the unusual and the obscure whether that means opera drawn from 1950s horror films or mainly forgotten French masterpieces from the long 19th century. Once a rugby player and referee, he now expends his physical energy on playing with a cat appropriately named for Richard Strauss’ Elektra.

Les commentaires sont fermés.