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Si les femmes ont aujourd’hui de nombreuses possibilités de faire de la musique professionnellement, ce ne fut pas toujours le cas. Comme l’explique Robin Elliot, musicologue à l’Université de Toronto, dans son ouvrage Counterpoint to a City: A History of the Women’s Musical Club of Toronto, à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, on décourageait les femmes de jouer de la musique en public.
Fondé en 1898, le Women’s Musical Club of Toronto a d’abord été un lieu où les femmes pouvaient se réunir et jouer de la musique en privé, sans stigmatisation sociale. « Au début, un grand nombre de femmes engagées dans le Women’s Musical Club étaient mariées à des hommes très en vue dans le monde des affaires et dans d’autres domaines d’activité. Le fait que leur femme se produise en public aurait été un affront à la position de ces hommes dans la société », explique Elliot. Le club offrait aux femmes qui aspiraient à se produire à un haut niveau la possibilité de donner des concerts « sans le stigmate social attaché à une apparition sur scène, en public, de manière rémunérée ».
Tout au long de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, le club a organisé divers événements, tels que des concerts de charité et des collectes de fonds, afin de soutenir l’effort de guerre. Après une brève interruption des activités à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le WMCT a repris ses activités en mettant l’accent sur les concerts professionnels. « À cette époque, il était mieux accepté que les femmes se produisent en public, et il n’était donc plus nécessaire d’avoir cet exutoire permettant de jouer de la musique dans un cadre privé », raconte Elliot.
Cependant, même avant la guerre, le club avait acquis la réputation de repérer de jeunes artistes doués avant que leur carrière décolle et de les soutenir, soit par des bourses, soit par des occasions de se produire, soit les deux. En 1933, la contralto Marian Anderson fit ses débuts localement avec le WMCT. Glenn Gould s’est également produit au Club en début de carrière, en 1953, deux mois avant son 21e anniversaire.
Tous les trois ans, le club décerne à un jeune musicien en début de carrière le Career Development Award, qui consiste en un prix en espèces de 25 000 dollars, des possibilités de récital avec le club ainsi qu’une apparition à la CBC.
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Quatuor Marmen
Photo: Marco Borggreve
Et chaque année, le WMCT présente les lauréats du Banff International String Quartet Competition (BISQC). Le 13 mars, cette tradition amène le Quatuor Marmen – l’un des deux quatuors qui ont remporté le premier prix du concours de 2019 – au Walter Hall de Toronto. Le quatuor britannique interprétera des quatuors à cordes de Haydn, Debussy et Bartók ainsi qu’une œuvre de la compositrice néo-zélandaise Salina Fischer.
Le WMCT présentera le Marmen Quartet le 13 mars au Walter Hall de Toronto. www.wmct.on.ca
TRADUCTION : ANDREANNE VENNE
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