This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)
Le Trio Fibonacci consacre sa renommée auprès du public de la prestigieuse salle Bourgie. La grande nouveauté de la saison 2021-22 est l’arrivée de la jeune pianiste virtuose Meagan Milatz, nommée parmi les « 30 sensationnels musiciens classiques canadiens de moins de trente ans » de la CBC. Elle rejoint les deux fondateurs de ce trio, le violoncelliste Gabriel Prynn et la violoniste Julie-Anne Derome, qui, depuis 1998, consolident les bases de cet ensemble spécialisé au départ dans la musique contemporaine avant d’effectuer un retour aux sources pour présenter des joyaux des répertoires historiques des trios à clavier, au grand bonheur du public, notamment les habitués de la salle Bourgie.
Gabriel Prynn se réjouit de retrouver le public, après les conditions très contraignantes dues à la crise sanitaire. Ravi de l’arrivée de Meagan Milatz, il loue sa virtuosité et souligne la grande passion notamment pour la musique de chambre qui anime la jeune pianiste. Très appréciée pour ses collaborations comme soliste, elle a joué avec des orchestres à travers le Canada, dont l’Edmonton Symphony, le Regina Symphony, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke et le McGill Symphony Orchestra.
Trio à quatre… avec l’altiste Marina Thibeault
Après le premier concert de la saison, donné le 4 octobre autour de Mozart, Haydn et Beethoven, l’ensemble présentera le concert Schubert en plein cœur (4 décembre) avec au programme Notturno pour trio et le Trio no 2 en mi bémol majeur du compositeur. Le 8 avril, le concert Les minimalistes revisités propose des extraits de l’œuvre phare de Max Richter Les saisons recomposées. À cette occasion, le trio revisitera également les œuvres d’Einaudi, Nyman et Glass avant de compléter le programme par une création de la compositrice québécoise Marie-Pierre Brasset. En clôture de saison le 6 mai, la grande altiste Marina Thibeault se joindra au trio pour interpréter deux quatuors pour piano et cordes de l’époque romantique. « Celui de Brahms d’abord, sublime et tragique, nous dévoile en filigrane l’amour impossible qu’il vouait à la femme de Robert Schumann. Le quatuor de ce dernier ensuite, une des œuvres les plus interprétées de son répertoire, nous plongera avec éloquence dans le mystère schumannien », peut-on lire dans la présentation du programme.
Gabriel se rappelle le chemin parcouru depuis la création du trio, qui porte le nom du célèbre mathématicien italien Leonardo Fibonacci connu pour la suite du même nom qui a inspiré de grands génies de la musique classique.
« Au départ, nous nous consacrions presque entièrement à la musique contemporaine. Nous étions un des seuls trios à clavier à se consacrer à ce genre de musique, dit Gabriel. Nous nous sommes rapidement formé une niche dans ce répertoire. »
Fort de l’expertise acquise auprès de grands maîtres, tels Menahem Pressler (Trio Beaux Arts) et le Quatuor Alban Berg, le Trio Fibonacci a su, depuis, se forger une brillante carrière internationale au fil de tournées en Argentine, au Brésil, au Chili, en Chine, au Japon, aux États-Unis ainsi que dans plusieurs pays d’Europe et en Afrique du Sud. Grâce à ses interprétations remarquables des œuvres de la musique contemporaine, classiques et romantiques, le trio, qui a collaboré avec des compositeurs internationaux renommés dont Pascal Dusapin, Henri Pousseur, Mauricio Kagel et Jonathan Harvey, compte à son actif une soixantaine de créations de compositeurs canadiens et cinq disques.
Grand éventail de choix
Aujourd’hui, le Trio Fibonacci continue de présenter des créations en musique contemporaine, qui demeure toujours une passion fondatrice. « Entre-temps, nous avons eu envie de retourner aux sources avec les répertoires historiques des trios à clavier, ce qui permet de rejoindre un plus large public », dit Gabriel Prynn. Il rappelle que les membres du trio ont tous à la base une formation classique. Le violoncelliste évoque le grand éventail de choix à Montréal en musique de chambre et apprécie le soutien accordé par les différents paliers du gouvernement et les conseils des arts qui permettent aux musiciens de passer à travers les périodes difficiles. « De toute évidence, la constance du soutien et de l’appui des instances publiques et privées ainsi que la fidélité du public motivent grandement la créativité et la prise de risque qui sont à la base même du travail des musiciens », dit Gabriel, dont la critique reconnaît la contribution à la redécouverte de chefs-d’œuvre oubliés. Ce professeur invité à l’Université de l’Ohio de 2016 à 2019 s’est produit au St. Lawrence Centre de Toronto, Merkin Hall à New York, au Musée d’Orsay à Paris en association avec IRCAM et Radio-France, au Festival d’Aldeburgh au Royaume-Uni et à la Cité interdite de Beijing. Sa passion pour l’enseignement lui a inspiré le livre Apprivoiser le violoncelle, un mode d’emploi au violoncelle contemporain pour les étudiants en interprétation et les compositeurs.
Pour les détails des concerts à venir du Trio Fibonacci, visitez le www.triofibonacci.com
This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)