Musica Camerata retrouve son public

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Après une longue absence due à la pandémie, les responsables de Musica Camerata Montréal affichent leur immense joie de pouvoir recommencer à présenter leur programmation devant public. La saison 2021-22 de l’ensemble, qui célèbre son 52^e anniversaire, s’amorce le samedi 2 octobre à la Chapelle historique du Bon-Pasteur.

« C’était une année difficile d’un point de vue émotionnel, psychologique et financier », dit Luis Grinhauz, directeur musical et cofondateur de l’ensemble. Il rappelle que pour préserver la santé mentale de son équipe et surtout garder contact avec son public, Musica Camerata a fait preuve de beaucoup de résilience en diffusant trois concerts virtuels qui ont connu un franc succès. « Et ce, sans aucune aide du gouvernement et autres instances publiques », se désole-t-il. Luis salue vivement le soutien inestimable que l’ensemble a reçu de ses habitués.

Cette saison, l’ensemble a décidé de procéder avec prudence, vu l’imprévisibilité de la situation sanitaire. « On va programmer les concerts au fur et à mesure. Du moins, on a déjà les menus bien établis des deux premiers », indique ce violoniste et chambriste chevronné. Le deuxième concert, dont la date sera annoncée ultérieurement, portera sur un programme pour trio piano, violon et violoncelle avec le Trio no 1 de Saint-Saëns et le Trio no 1 d’Antonín Dvořák.

À propos des perspectives d’évolution de la musique de chambre à Montréal, Luis Grinhauz se réjouit : « La relève est bel et bien assurée. On a d’excellents jeunes chambristes. » Luis Grinhauz se dit optimiste quant à l’avenir de Musica Camerata qu’il a cofondé en 1971 avec sa compagne, la pianiste talentueuse Berta Rosenohl. Les deux fondateurs sont d’ailleurs les seuls membres d’origine encore dans l’ensemble. Ils sont fiers d’avoir su garder la vision originale du groupe dont la marque de fabrique a toujours été l’importance accordée aux compositeurs d’ici et à les faire découvrir, souvent en première canadienne.