Matthew Cairns, ténor, auditions du Met Opera 2022

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L’étoile de Matthew Cairns est en ascension depuis quelques années déjà, mais le ténor a reçu le sceau ultime d’approbation lorsqu’il est devenu l’un des lauréats du prestigieux concours Eric et Dominique Laffont du Metropolitan Opera au printemps dernier. Lorsqu’on lui demande le secret de son succès, Cairns répond : « Je pense que vous devez chanter ce que vous vous sentez le plus à l’aise de chanter, et ce qui est aussi une pièce populaire. Le public aime une aria pleine d’émotion et de drame. En fin de compte, vous devez montrer au public qui vous êtes et la bonne aria le fera.

En plus de sa victoire au Met, les succès récents du jeune ténor incluent la finale du concours Neue Stimmen 2022 et le premier prix du concours Ensemble Studio de la Canadian Opera Company en 2018. Cela lui a valu un séjour de trois ans dans le programme de formation des jeunes artistes de l’Ensemble Studio de la COC, tout comme sa victoire au concours du Met a facilité son entrée dans le très compétitif programme Lindemann de développement des jeunes artistes.

Matthew s’est formé à l’Université de Toronto, travaillant avec le ténor Darryl Edwards qui, dit-il, a cru en lui et l’a soutenu dès le premier jour. « Il m’a aidé à devenir le chanteur que je suis aujourd’hui. Il m’a félicité quand j’en avais besoin et m’a donné des coups de pied au derrière quand il savait que je pouvais faire mieux. Si je ne l’avais pas eu dans mon entourage, j’aurais abandonné cette voie il y a des années. »

Malgré ses succès aux concours, Cairns, comme beaucoup d’artistes, avoue qu’il souffre encore parfois du trac. « Je me sentais calme et décontracté avant de chanter au concours Laffont du Metropolitan Opera, mais dès que je suis monté sur scène, tout a changé. Je pouvais sentir les battements de mon cœur dans ma gorge et j’avais du mal à empêcher mon corps de trembler. » Pour combattre ces sensations, il a appris des mécanismes pour l’aider à diminuer l’anxiété au fil des ans.

Cairns possède un son imposant et chaleureux. Il n’est donc pas surprenant que ses idoles soient Luciano Pavarotti et Jonas Kaufmann. Et comme eux, il ne recule pas devant un répertoire que, selon ses propres termes, certains pourraient qualifier de « ringard ». Comme il le dit lui-même : « J’aime le répertoire romantique et vériste. J’aime m’exprimer d’une manière dramatique qui atteint directement les cordes sensibles de l’auditeur. »

Parmi ses prochains engagements, Cairns reviendra à la COC ce printemps pour chanter Macduff dans Macbeth de Verdi. Ce choix de rôle semble être un bon indicateur de l’orientation de sa carrière, sans compter que le fait de chanter Winterstürme de Die Walküre de Wagner l’a aidé à remporter le concours du Met. Les jeunes chanteurs doivent toujours faire attention à ne pas en faire trop trop tôt, mais Matthew Cairns semble être en bonne voie pour un avenir de ténor dramatique.

Traduction par Andréanne Venne

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