Marc-André Hamelin : Dukas et Beethoven en concert

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Le retour de Marc-André Hamelin à Montréal, le 12 mars prochain, sera un retour au bercail à plus d’un titre : non seulement il se produira devant le public de sa ville natale, qu’il qualifie affectueusement d’« amical et réceptif », mais dans le cadre de la saison 2022-23 de Pro Musica, le concert marquera une collaboration qui dure depuis plus de 30 ans. Hamelin s’est produit avec Pro Musica au Théâtre Maisonneuve, à la Maison symphonique et, comme ce sera le cas plus tard ce printemps, à la salle Pierre-Mercure.

La première partie du concert sera consacrée à un chef-d’œuvre de Paul Dukas, sa Sonate pour piano en mi bémol mineur, d’une durée d’environ 45 minutes. Hamelin la décrit comme « l’un des produits les plus glorieux de la France romantique tardive » et compare sa noblesse et son sérieux aux œuvres de César Franck. Il s’agit d’une œuvre « solidement tonale », selon Hamelin, avec une activité mystérieuse dans le troisième mouvement, alors que la section en trio du Scherzo descend dans « des régions inquiétantes, presque atonales » − ce passage étant quelque peu distinct du reste de la sonate.

Bien que peu souvent joué, ce morceau (qui est un hommage à Beethoven) ne manquera pas de plaire au public. M. Hamelin croit fermement à la nécessité d’interpréter les œuvres de compositeurs moins connus et de les programmer aux côtés du répertoire qui s’inscrit parfaitement dans le cadre du canon classique occidental. « Ces œuvres doivent et méritent d’être entendues », dit-il, et il qualifie d’« exaltante » l’expérience de faire découvrir un répertoire moins connu à de nouveaux publics. Il y a des joyaux qui ne sont jamais entendus en concert et il espère que la beauté de la sonate de Dukas est quelque chose que les auditeurs emporteront avec eux.

Hamelin jumellera la sonate de Dukas avec la Sonate pour piano no 29 en si bémol majeur, opus 106, de Beethoven, également connue sous le nom de « Hammerklavier ». Ce « morceau merveilleusement monolithique comprend l’un des plus longs mouvements lents que Beethoven n’ait écrits. Le mouvement, décrit Hamelin, accueille les auditeurs dans une oasis étonnante, avant de les plonger dans le chaos apparemment sans fin de l’une des fugues les plus démentes jamais composées pour le clavier ». Ayant beaucoup joué l’opus 106 au cours de la saison 2021-22, Hamelin a eu le plaisir de passer beaucoup de temps avec cette œuvre et espère l’enregistrer un jour.

Interprète prolifique, compositeur et maintenant professeur, les activités musicales très diverses de M. Hamelin se sont inévitablement entrecoupées. Il décrit les avantages de la composition en tant qu’interprète, par exemple, comme étant « grands et nombreux », citant le respect qu’il a développé pour les compositeurs et leur notation en écrivant sa propre musique. De même, il souligne la façon dont l’enseignement l’a « forcé à regarder en lui-même » et lui a ainsi appris de nouvelles choses sur son propre travail d’interprète.

Marc-André Hamelin, Pro Musica, 12 mars, salle Pierre-Mercure, Montréal. www.promusica.qc.ca

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