Isabella d’Éloize Perron: Quatre saisons, deux voies

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La violoniste Isabella d’Éloize Perron ne pouvait imaginer, lorsqu’elle a rencontré le chef d’orchestre Francis Choinière en 2018, qu’à peine cinq ans plus tard, le duo se lancerait à l’assaut des salles les plus prestigieuses d’Amérique du Nord. Avec 11 dates de tournée aux États-Unis et au Canada, Perron, Choinière et l’Orchestre FILMharmonique offriront au public les contrastes électriques des Quatre Saisons de Vivaldi et des Quatre Saisons de Buenos Aires d’Astor Piazzolla.

L’équipe a déjà présenté ce programme à de nombreuses reprises. « C’est un rêve devenu réalité pour moi que de me produire dans certaines des plus belles salles du Canada avec ce programme et la merveilleuse équipe de Francis », déclare Perron.

Le fait de consacrer autant de temps à ces deux œuvres a permis à la jeune violoniste de développer une relation unique avec l’œuvre de Vivaldi et celle de Piazzolla. Chaque fois qu’elle les interprète, elle découvre « quelque chose de nouveau dans les possibilités illimitées de [leur]interprétation. Il y a tant de possibilités de travail, je cherche à garder le répertoire frais chaque fois que je le joue ». Elle explique que son interprétation des Quatre Saisons est probablement « influencée – à un certain niveau – par le temps de l’année ». Elle ajoute : « Vivaldi était un pionnier de la programmation musicale, chaque saison exprimant quelque chose que nous avons tous vécu ou que nous pouvons au moins visualiser. En tant que musiciens, nous ne faisons qu’essayer de communiquer la vie à travers la musique, du mieux que nous pouvons. »

Bien qu’elles soient clairement liées, les deux œuvres sont « diamétralement opposées en termes de style. Piazzolla [s’inspire] de la structure et de quelques thèmes de Vivaldi, mais reste fidèle à sa propre voix ». Perron apprécie les compositions des deux compositeurs, pour des raisons différentes. « Piazzolla me permet de plonger pleinement dans la romance, la tension et la passion du tango argentin », dit-elle, ajoutant qu’elle se demande parfois « ce que Vivaldi aurait pensé des Saisons de Piazzolla réimaginées. Je suis presque sûre qu’il les aurait adorées. Il était en quelque sorte une célébrité à son époque ».

Débutant le 4 avril au Palais Montcalm de Québec, la tournée s’arrêtera entre autres à Trois-Rivières, Montréal, Toronto, Hamilton, Philadelphie, Boston, New York, Vancouver et Ottawa. « Je n’ai jamais fait de tournée de cette envergure en tant que violoniste classique, et la dernière fois que je me suis produite aux États-Unis, j’avais 16 ans », rappelle Perron. Sans surprise, elle est impatiente de faire ses débuts au Carnegie Hall, le 20 avril. « J’ai encore du mal à croire que nous allons au Carnegie Hall, dit-elle. J’ai hâte de ressentir l’énergie de la salle, qui est chargée d’une riche histoire d’élocution musicale depuis plus d’un siècle. Mon idole, Nina Simone, y a fait ses débuts de soliste “classique” en avril 1963. D’une manière ou d’une autre, j’y serai en avril 2024. »

traduction par Charles Angers

Pour en savoir plus sur Isabella d’Éloize Perron et sur la tournée, voir le site :
www.gfnproductions.ca/isabelladeloizeperron

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