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Mise à jour (19 septembre 2024) : Sharon Azrieli a le regret d’annoncer qu’elle ne se produira pas avec l’Opéra de Montréal dans le Barbier de Séville pour des raisons indépendantes de sa volonté.
«J’ai attendu toute ma carrière pour chanter avec l’Opéra de Montréal », déclare la soprano Sharon Azrieli.
L’attente est terminée !
Azrieli, qui a grandi à Montréal, interprétera le rôle piquant de la servante Berta dans la nouvelle production de l’Opéra de Montréal du Barbier de Séville de Rossini (du 28 sept. au 6 oct.). Il s’agit d’un point culminant émouvant pour une carrière remarquablement variée à l’opéra, en concert et sur disque.
Filière française
« Mon rôle d’opéra préféré de tous les temps a été Susanna », dit Azrieli à propos de la servante débrouillarde des Noces de Figaro de Mozart. Basé sur la pièce du dramaturge français Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1778), le nouveau rôle d’Azrieli dans un autre chef-d’œuvre de Beaumarchais a une résonance particulière.
Alors jeune chanteuse, Azrieli se souvient de s’être plongée dans l’ensemble de la trilogie des « pièces de Figaro » de Beaumarchais, dont Barbier et Noces sont des épisodes.
« Elles ont changé le cours de l’histoire », dit-elle. En effet, les commentaires acides du Français sur les dynamiques de classe pourraient bien avoir jeté de l’huile sur le feu dans ce qui est devenu la conflagration anti-aristocratique totale de la Révolution française.
Et cela ne s’est pas arrêté là.
« L’empereur Joseph II a fait vivre un enfer à Mozart, raconte Azrieli. Il ne voulait pas qu’il écrive Les Noces de Figaro parce qu’il estimait que c’était incendiaire. »
Et la mise en scène du Barbier de Séville par Rossini, plus tard, parle toujours de la position des femmes, ajoute la soprano. « Mon personnage a beaucoup à dire sur la façon dont les hommes peuvent être terribles envers les femmes. »
Azrieli qualifie le duo de Berta avec le vénal docteur Bartolo (Il vecchiotto cerca moglie) de « chanson MoiAussi » de l’opéra. « Le vieil homme cherche une jeune femme. Il devrait aller draguer quelqu’un de son âge ! ».
La vie sportive
« Il faut être en forme pour continuer à chanter, dit Azrieli. L’opéra est un sport. Je nage dans la piscine tous les jours. Je ne bois pas d’alcool et je fais très attention à ce que je mange. Si vous avez vu des photos de moi datant, disons, d’il y a dix ans, j’ai perdu au moins 25 livres ! »
Azrieli reste également très engagée dans la promotion de la musique et la philanthropie par l’intermédiaire de la Fondation Azrieli. Le concert de gala du 10e anniversaire qui couronnera les Prix de musique Azrieli, décernés tous les deux ans, aura lieu le 28 octobre à la Maison symphonique de Montréal avec des œuvres entièrement chorales. En octobre également, le Projet Hatikva, fruit de l’imagination d’Azrieli, prévoit quatre jours de concerts gratuits à travers la nation d’Israël, au cours desquels tous les orchestres israéliens interpréteront de la musique sacrée juive.
« L’idée est d’apporter réconfort et consolation, explique Mme Azrieli. La guérison par la musique. »
Traduction par Charles Angers
La production de l’Opéra de Montréal du Barbier de Séville de Rossini, les 28 septembre, 1er, 3 et 6 octobre.
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