Lectures d’été pour mélomanes : Les tribulations d’un Stradivarius en Amérique

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couvertureLes tribulations d’un Stradivarius en Amérique
Frédéric Chaudière
Actes Sud, 292 p.

Le Stradivarius Gibson ex-Huberman dont joue aujourd’hui l’Américain Joshua Bell a vécu bien des aventures depuis sa fabrication à Crémone en 1713. Alors qu’il appartenait au violoniste polonais Bronislaw Huberman, il fut volé pendant que ce dernier donnait un concert à Carnegie Hall en 1936. Pendant cinquante ans, le violon est resté entre les mains de son voleur, Julian Altman, musicien plutôt médiocre qui jouait dans un restaurant situé non loin de la salle de concert. Après avoir camouflé l’instrument en le peignant de cirage à chaussures pendant des années, ce n’est que sur son lit de mort qu’il avoua son larcin à sa femme. C’est cette histoire rocambolesque que raconte Frédéric Chaudière dans Tribulations d’un Stradivarius en Amérique, en remontant jusqu’à la fabrication de l’instrument par le luthier dans une intrigue qui n’est pas sans rappeler celle du Violon rouge. Un roman d’une écriture limpide, agréable à lire et parfait pour les vacances.

EXTRAIT

« Si tu veux avancer, il te faut un vrai violon. » Julian acquiesce d’un coup de menton. Sa mère, perplexe, n’a aucunement les moyens d’acheter un autre instrument. Elle sait bien que son fils va devoir changer, mais, des précédentes visites chez le luthier, elle a gardé de douloureux souvenirs. Ces marchands sont des voleurs et il est impossible de savoir ce qu’on y achète. Un violon est un violon et tous se ressemblent. Seul un petit nombre de personnes savent ce qu’est un bon violon et les étiquettes ou marques au fer sont les derniers points que ces connaisseurs observent tant les contrefaçons sont nombreuses.

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