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Leaf Music4
Etiquette
Maureen Batt, Erin Bardua, sopranos; Lucy Hayes Davis, mezzo-soprano; Tara Scottt, piano; Brad Reid, clarinette; Monica Pearce, compositrice; John Terauds, librettiste
Leaf Music, septembre 2023
Cet enregistrement en première mondiale d’Etiquette, un opéra de chambre en un acte sur une musique de Monica Pearce et un livret de John Terauds, met en scène les sopranos Maureen Batt et Erin Bardua, la mezzo-soprano Lucy Hayes Davis, la pianiste Tara Scott et le clarinettiste Brad Reid.
L’opéra tire son titre du livre éponyme publié en 1922 par la mondaine Emily Post, considéré comme « le guide définitif des bonnes manières américaines » pendant plus d’un siècle. Grâce au livre d’Emily Post et à la critique de l’ouvrage par la satiriste Dorothy Parker en 1927, publiée dans le New Yorker, Etiquette est un aperçu des années 1920 du point de vue de trois femmes : Parker, Post et la politicienne Nancy Astor.
Etiquette a une durée de seulement 23 minutes et se déroule en trois vignettes. Dans la première et la dernière scène, Dorothy Parker, interprétée par Maureen Batt, lit un extrait de son article intitulé Mrs. Post Enlarges on Etiquette, qui dénigre avec humour les règles de politesse des mondains. Terauds réussit la tâche difficile de condenser l’article original de 1500 mots de Parker en une aria d’une longueur appropriée, tout en conservant son acuité et son humour. La partition de Pearce est à l’image du sarcasme du livret, alternant les moments de légèreté staccato et les envolées mélodramatiques. Batt interprète le rôle avec charisme et souplesse vocale. La deuxième scène, plus dense et plus sérieuse, imagine une conversation entre Post et Astor qui, coïncidence, ont toutes deux divorcé dans les années 1910. Bien qu’il soit parfois difficile de déchiffrer le texte de Bardua et Davis dans les moments les plus dramatiques, chacune livre une prestation consommée et les deux interprètes s’accordent très bien ensemble. L’orchestre de cet opéra miniature ne comptant que deux instruments, Pearce a eu l’intelligence d’associer la polyvalence du piano à la clarinette. Tout au long de l’œuvre, en particulier dans une brève mais charmante ouverture qui rappelle la Rhapsody in Blue de Gershwin, la clarinette évoque l’atmosphère de l’ère du jazz des années 1920. Etiquette transporte avec succès les auditeurs dans l’univers de Post, Parker et Astor.
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