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Le Cinquième Concerto pour violon de Mozart et la Neuvième Symphonie de Beethoven sont en apparence assez contrastants : d’un côté, une œuvre de jeunesse datant de l’époque « galante » du natif de Salzbourg, écrite pour un effectif assez réduit, flot d’idées mélodiques qui se succèdent, souvent sans développement. De l’autre, une œuvre longuement mûrie, apothéose de la carrière du natif de Bonn, avec un effectif orchestral impressionnant et novateur et une unité profonde dans le discours musical. Les deux pièces seront au programme d’un concert le 2 décembre prochain à la Maison symphonique.
Mozart compose la plupart de ses concertos pour violon entre avril et décembre 1775, alors qu’il est au service du prince-archevêque Colloredo à Salzbourg. Cette « pause » entre de multiples voyages lui permet de renflouer le portefeuille de la famille et lui donne un cadre idéal, étant lui-même violoniste, pour composer des pièces mettant l’instrument en vedette. S’il retourne à un style plus convenu et galant que dans ses premiers concertos pour piano, il n’en déborde pas moins d’idées et de sensibilité, car ce concerto foisonne de motifs et de thèmes aux couleurs et aux rythmes variés. Le Cinquième Concerto pour violon est parfois qualifié de « turc » en raison du troisième mouvement qui contient des rythmes « exotiques », en vogue à cette époque, que l’on identifiait souvent comme des « turqueries » mais qui ont plus d’affinités, dans ce cas, avec la czardas hongroise. C’est le Stradivarius d’Alexandre Da Costa, antérieur d’un demi-siècle à la naissance de Mozart, qui donnera vie et couleur à cette œuvre le mois prochain, accompagné de l’Orchestre symphonique du Nouveau Monde.
Pour Wagner, ce devait être « la dernière des symphonies », la consécration du genre. Beethoven avait reçu en 1822 une avance de la Philharmonic Symphony Society de Londres afin de composer sa Neuvième Symphonie. Celle-ci germait déjà dans la tête du compositeur depuis plusieurs années. Il souhaitait notamment trouver une façon de mettre en musique le poème de Schiller An die Freude, la fameuse Ode à la joie. La partition est achevée en février 1824 et, en dépit de son aversion pour le goût musical viennois, Beethoven fera jouer la première dans la capitale autrichienne. Malgré sa complète surdité, il codirige le 7 mai 1824 avec Michael Umlauf la création de cette symphonie. Novatrice en son genre, elle introduit des percussions militaires — grosse caisse, triangle, cymbales –, ce qui n’était pas l’usage dans les symphonies « sérieuses » ; il introduit également un grand chœur et des solistes pour le quatrième mouvement, totalisant plus d’une heure de musique. Ce joyau de splendeur prendra forme sous la direction de Michel Brousseau avec les musiciens de la Société philharmonique du Nouveau Monde. À ne pas manquer !
La Société philharmonique du Nouveau Monde présente Symphonie no 9 de Beethoven à la Maison symphonique le 2 décembre à 15 h.
www.mundiaproductions.com
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