Benjamin Morency – Vainqueur du Concours OSM Manuvie 2017

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Lorsqu’il a interprété le Concerto pour flûte et orchestre de Jacques Ibert le 25 novembre dernier, le flûtiste Benjamin Morency foulait la scène de la Maison symphonique pour la deuxième fois, après un passage avec l’Orchestre des Jeunes du Canada autour de l’œuvre de Bernstein quelque temps plus tôt. Baignant dans une aura d’inspiration, il parvient à décrocher le premier prix du concours OSM Manuvie. Pourtant… « Ma première année à Yale était surtout axée sur l’orchestre et la musique de chambre, et je n’avais pas eu beaucoup d’occasions de jouer des récitals solos. »

Près d’un an plus tard, Benjamin Morency vient de terminer sa maîtrise à la Yale School of Music de New York auprès de Ransom Wilson, après être passé par la classe de Marie-Andrée Benny au Conservatoire de musique de Montréal. Concernant ses choix de carrière, il opte pour la polyvalence : soliste, chambriste ou musicien d’orchestre, chaque discipline l’intéresse et se complète, tant qu’il a l’occasion de se produire en concert. « J’ai besoin d’être sur la scène et de partager ma musique. Sinon, ce que je fais n’a pas de sens. » Il aura bientôt l’occasion de ravir nos oreilles en soliste dans le Concerto no 2 pour flûte de Mozart avec le Newfoundland Orchestra.

Le flûtiste originaire de Saint-Esprit aime s’aventurer dans le répertoire baroque, où il recherche une pureté dans les lignes, et dans le contemporain qu’il a exploré durant ses études au Conservatoire de Montréal et à Yale. Mais il excelle par-dessus tout dans le répertoire français, dont il souhaite être un digne représentant. Dans la lignée de Jean-Pierre Rampal et Ransom Wilson, il recherche un style délicat, coloré et sensible, accordant une attention particulière au phrasé. Comme Rampal, Wilson et Emmanuel Pahud, Benjamin Morency joue une flûte Haynes. La victoire au concours aidant, le Jeune artiste Haynes a pu opter pour un tube en or 10 carats et un mécanisme en argent, juste équilibre entre brillance et chaleur.

Amoureux des couleurs, il cite volontiers comme inspirations la pianiste Martha Argerich, le hautboïste François Leleux ou le chef Yannick Nézet-Séguin avec qui il collaborera bientôt au sein de l’Orchestre Métropolitain pour la Neuvième Symphonie de Mahler à la Maison symphonique. En parallèle, Benjamin poursuit un diplôme d’études supérieures spécialisées en traits d’orchestre à l’Université de Montréal avec Denis Bluteau, afin de parfaire son jeu et de se joindre un jour à un orchestre de renom. On lui souhaite bon vent !

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A propos de l'auteur

Benjamin Goron est écrivain, musicologue et critique musical. Titulaire d’un baccalauréat en littérature et d’une maîtrise en musicologie de l’Université Paris-Sorbonne, il a collaboré à plusieurs périodiques et radios en tant que chercheur et critique musical (L’Éducation musicale, Camuz, Radio Ville-Marie, SortiesJazzNights, L'Opéra). Depuis août 2018, il est rédacteur adjoint de La Scena Musicale. Pianiste et trompettiste de formation, il allie musique et littérature dans une double mission de créateur et de passeur de mémoire.

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