Mendelssohn par l’Orchestre Métropolitain

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Le 4 novembre dernier, ce sont trois œuvres bien différentes de Mendelssohn qui ont fait vibrer la Maison Symphonique de couleurs et d’émotions. L’Orchestre Métropolitain, dirigé cette fois-ci par Kensho Watanabe, nous offrait entre autres le célèbre Concerto pour violon n°2 en mi mineur (opus 64) avec comme soliste la talentueuse Yukari Cousineau.

Le concert autour de Felix Mendelssohn était sans contredit une petite merveille et un plaisir pour tous. Les musiciens ont bien su mettre en valeur les couleurs orchestrales vibrantes et diverses rencontrées à travers les trois œuvres. La programmation se voulait accessible autant pour les amateurs et mélomanes que les musiciens aguerris. C’est avec l’Ouverture opus 32, Le conte de la belle Mélusine que la soirée s’est amorcée. Œuvre relativement courte, il s’agit d’une pièce qui servait très bien d’introduction au monde de Mendelssohn dans laquelle on pouvait y goûter autant le lyrisme que la fougue, la passion, la légèreté et la finesse. Le concert s’est clôt avec la Symphonie n°3 en la mineur opus 56, Écossaise, dont la composition est le fruit des diverses sources d’inspirations puisées par Mendelssohn pendant son voyage en Écosse. Le compositeur disait tenter d’exprimer « l’ambiance des brumes écossaises ». Dans le deuxième mouvement, les rythmes pointés issus de la musique populaire, comme la gigue, sont mis à l’honneur, évoquant ainsi le peuple écossais et son identité culturelle populaire.

Le cœur du concert était bien entendu le Concerto pour violon n°2 en mi mineur (opus 64). Il s’agit d’une œuvre brillante et puissante et qui, à l’instar des deux autres œuvres, est très polyvalente et a le pouvoir de nous faire expérimenter une très large palette d’émotions, superposées, accolées, juxtaposées. C’est avec une grande finesse que les musiciens ont permis au public de vivre cette expérience impressionnante. La violoniste Yukari Cousineau, qui tient habituellement le rôle de concertmaster au sein de cet orchestre, a revêtu la robe de concertiste pour nous offrir une interprétation touchante avec toute la virtuosité que cette pièce d’envergure demande. Elle se produit régulièrement comme chambriste dans plusieurs ensembles et à quelques occasions comme soliste.

Le chef invité, Kensho Watanabe, n’aura pas déçu le public. Il a permis à l’orchestre de construire des interprétations touchantes et dynamiques des œuvres choisies, sans débordements ou excès indésirables. Sa gestuelle de direction, à l’image des interprétations, restait précise, élégante et sobre. Watanabe est l’assistant chef de l’Orchestre de Philadelphie et le chef associé du San Diego Symphony.

Le prochain concert de l’Orchestre Métropolitain aura lieu le 27 novembre et mettra en valeur les compositeurs russes, à savoir Borodine, Rachmaninov et Stravinsky. Dirigé cette fois-ci par Nézet-Séguin, l’Orchestre sera accompagné du Chœur Métropolitain et accueillera la soprano Nicola Beller Carbone, le ténor Dimitri Pittias et le baryton Hugh Russell. www.orchestremetropolitain.com/fr

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A propos de l'auteur

An-Laurence Higgins est une jeune musicienne passionnée par tous les arts avec un intérêt marqué pour la musique contemporaine et électronique. Elle étudie présentement la guitare classique à l’Université de Montréal et s’implique dans divers projets de création, car elle croit fortement au caractère essentiel de la musique et des arts contemporains. Parallèlement à ses activités de musicienne, An-Laurence écrit pour La Scena Musicale et enseigne la guitare. / An-Laurence Higgins is a passionate young musician with a particular interest for contemporay and electronic music. She is currently studying classical guitar at the Université de Montréal and participate in various creation projects, because she strongly believes in the essential nature of contemporary music and arts. Besides her music studies, she is writing for La Scena Musicale and teaching guitar.

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