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Le 6 avril, l’Orchestre classique de Montréal (OCM) et Jeunesses Musicales Canada (JMC) ont offert un délice musical avec Opéra-bonbon : L’aventure gourmande d’Hansel et Gretel, un spectacle d’initiation à l’opéra d’une durée de 60 minutes qui a su divertir, instruire et émerveiller à parts égales.
Charlotte Gagnon
Adapté et raconté en français, le spectacle réinvente le célèbre conte de Hansel et Gretel, enrichi de superpositions musicales bien choisies, des extraits de Hänsel und Gretel de Humperdinck, ainsi que des œuvres de Beethoven, Haendel, Mozart et Bizet. L’adaptation signée Pascal Blanchet est un point fort : vive, pleine d’esprit et rythmée avec précision, elle maintient l’intérêt même des plus jeunes du début à la fin.
Andréanne Brisson-Paquin. Photo : Amélie Fortin
Charlotte Gagnon (Haensel) et Andréanne Brisson-Paquin (Gretel) ont livré des prestations solides, tant sur le plan vocal que scénique, épaulées par le comédien Guillaume Rodrigue dans le rôle du narrateur espiègle. Ses interactions avec le décor (et avec le public) ont contribué à faire avancer l’action tout en apportant une touche d’humour bienvenue. Brisson-Paquin s’est particulièrement illustrée dans une version réduite de l’air Tornami a vagheggiar de Haendel, sa voix s’élevant avec clarté et aisance, une véritable gâterie musicale de la soirée.
L’un des aspects les plus remarquables fut l’orchestration. Avec seulement dix musiciens sous la direction de Véronique Lussier, l’ensemble a su créer une richesse sonore étonnante, notamment dans les passages de Humperdinck qui requièrent normalement une grande formation romantique. Le pianiste Xavier Rousseau a offert un soutien musical solide tout au long du spectacle.
OCM et JMC’s Opéra-bonbon : L’aventure gourmande d’Hansel et Gretel (2022). Photo : Brent Calis
Cela dit, tout n’était pas sans faille. La conception sonore laissait quelque peu à désirer : une amplification vocale mal équilibrée a atténué la beauté naturelle des voix, et quelques accrocs techniques ont nui à l’audibilité de certains passages parlés.
Mais ces petits incidents n’ont en rien terni l’éclat du spectacle. La salle était comble — et surtout emplie des rires et de l’attention sincère des enfants. Leurs éclats de joie résonnaient dans la salle, preuve éclatante de l’effet du spectacle sur leur imagination.
Pour un concert qui vise à faire naître une nouvelle génération de mélomanes, Opéra-bonbon s’est révélé une douceur qu’on savoure avec plaisir.
Pour en savoir plus sur la saison de l’Orchestre classique de Montréal, visitez www.orchestre.ca.
Pour en savoir plus sur les programmes des Jeunesses Musicales du Canada, visitez www.jmcanada.ca.
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