Critique de Disque | Alice Ho Dark Tales, Duo Concertante

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Ho : Dark Tales 

Duo Concertante 

Navona Records, 2025

Les Dark Tales d’Alice Ho rassemblent cinq morceaux pour violon et piano. Chaque composition est basée sur une histoire de fantômes de Terre-Neuve de la collection des histoires du poète Tom Dawe, An Old Man’s Winter Night. La musique est interprétée par le Duo Concertante – Nancy Dahn au violon et Timothy Steeves au piano.

La musique à programme est une créature un peu étrange : elle ne raconte pas vraiment d’histoires. Elle peut toutefois évoquer une atmosphère, et Dark Tales le fait très bien. Sans aide préalable, serais-je capable de dire que la deuxième pièce, Landwash Spirits, parle de fantômes de marins noyés ? Je ne pense pas, mais je ressens comme une ambiance de catastrophe et de désespoir et je vois comme une mer agitée par la tempête, le tout alimenté d’une vision de vent hurlant.

C’est la même chose avec les quatre autres morceaux. Chacun a son propre paysage sonore adapté à l’histoire, paysage créé en utilisant presque toute la gamme sonore des deux instruments. Le piano peut être éthéré, marteler bruyamment comme une percussion ou juste jouer toute une série de notes. Quant au violon, au-delà des notes fléchies et pincées, il en sort des sons ressemblant à des couinements et des raclements. 

Alice Ho déploie cette palette de sons de manière éclectique, allant d’un genre mélodique, en passant par l’atonal jusqu’au pas vraiment « musical ». Quand on voit que deux instruments peuvent façonner tout un univers sonore de la sorte, c’est impressionnant. La longueur de ces cinq morceaux varie entre 10 et 14 minutes, soit environ une heure de musique au total.

L’enregistrement a été réalisé en décembre 2024 au D.F. Cook Hall à Saint-Jean. Il est très net et particulièrement détaillé, en tout cas dans la version numérique 96 KHz/24bit que j’ai écoutée. Il ne sortira qu’en version numérique. Il sera disponible sans perte aux résolutions 44,1 kHz/16 bits et 96 kHz/24 bits, ainsi qu’en version MP3. L’étiquette a pour habitude de ne pas proposer de livret. En revanche, une page est dédiée à l’album sur www.navonarecords.com, site qui comprend également des notes et des biographies.

Traduction : Mathilde Wahl

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A propos de l'auteur

After a career that ranged from manufacturing flavours for potato chips to developing strategies to allow IT to support best practice in cancer care, John Gilks is spending his retirement writing about classical music, opera and theatre. Based in Toronto, he has a taste for the new, the unusual and the obscure whether that means opera drawn from 1950s horror films or mainly forgotten French masterpieces from the long 19th century. Once a rugby player and referee, he now expends his physical energy on playing with a cat appropriately named for Richard Strauss’ Elektra.

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