La Nef : Les beautés de la Sicile

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La Nef mettra à l’honneur les madrigaux et villanelles des compositeurs italiens Sigismondo d’India (1582-1629) et Antonio il Verso (1565-1621) entourés de quelques morceaux traditionnels siciliens, dont les tarentelles, dans son concert Sicilia Bella.

La chanteuse, claveciniste, actrice et danseuse Dorothéa Ventura assume la direction musicale du concert. Italienne par son père, Ventura dévoile son inspiration derrière le programme : « Je ne suis jamais descendue au sud de Rome […] et, pour diverses raisons, je trouve les cultures du sud de l’Italie fascinantes. » Le hasard des écoutes de différentes musiques l’a amenée à « plonger dans la Sicile, un endroit très particulier de l’Italie », dit-elle en évoquant l’histoire turbulente de l’île qui a vu passer différents peuples. Apportant leur culture et leurs mœurs, les Phéniciens, les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Arabes, les Juifs et les Normands ont tous contribué à la richesse de l’héritage musical sicilien.

La Nef est la plateforme idéale pour explorer ces influences en raison de sa philosophie portée par « l’hybridation entre les styles avec un fond de musique ancienne », explique Ventura. Un des objectifs du concert est de faire le pont entre les œuvres de musique savante du 17e siècle et la musique traditionnelle sicilienne. « La Nef, c’est vraiment l’endroit parfait pour tordre un peu », confie-t-elle. L’expérience et les connaissances en musique ancienne de tous les membres de l’ensemble leur permettront de « faire de la musique traditionnelle avec une touche de musique ancienne et de la musique ancienne avec une touche plus populaire. »

L’esprit d’ouverture et d’exploration de Mme Ventura est partagé par ses collaborateurs, dont le ténor et guitariste Nils Brown et l’accordéoniste Steve Normandin. Outre le chant, la guitare et l’accordéon, on entendra Mme Ventura jouer sur deux instruments portables à clavier, l’ottavino (17e et 18e siècle) et le mélodica (20e siècle), ainsi que plusieurs collègues au violon, à la mandoline, à la viole de gambe, à la flûte à bec et aux percussions. Malgré ce mélange sur le plan de l’instrumentation, l’interprétation se fera toujours « avec un savoir de musique ancienne et un certain respect des codes historiques », précise la directrice.

Contrairement à la surspécialisation d’aujourd’hui, les musiciens de l’époque baroque jouaient plusieurs instruments et pratiquaient plusieurs formes d’art. Ce croisement de disciplines est reflété dans la pratique artistique de Dorothéa Ventura : « J’aime m’entourer de gens qui sont aussi polyvalents. L’idée de la polyvalence, pour moi, ce n’est pas juste un éparpillement, c’est un mode de penser [qui]m’amène à comprendre beaucoup plus de choses avec des connaissances connexes. »

Danseuse affirmée, partagera-t-elle cette facette de son talent avec son public ? « Je n’ai pas encore prévu de danser… mais je ne ferme pas la porte : une petite tarentelle, ça peut être vraiment très rigolo ! »

La Nef présente Sicilia Bella
Le mercredi 22 novembre à 19 h 30
À la Maison de la culture Maisonneuve, à Montréal
www.la-nef.com

Playlist

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