Partout salué pour ses interprétations émouvantes, ses performances captivantes et sa programmation réfléchie, le quatuor Miró a joué dimanche passé dans la salle Pollack presque comble, dans le cadre des concerts du Ladies’ Morning Musical Club.
Pour l’occasion, les violonistes Daniel Ching et William Fedkenheuer, l’altiste John Largess et le violoncelliste Joshua Gindele étaient accompagnés du violoniste canadien Martin Beaver et du violoncelliste britannique Clive Greensmith. Ils ont interprété deux œuvres de Johannes Brahms, le Sextuor à cordes en si bémol majeur op.18, et le Sextuor en sol majeur op.36. Même si nous sommes en plein hiver, l’opus 18 nous a transportés dans un printemps enivrant, caractérisé par la légèreté des violons et une sonorité claire et gaie des violoncelles. L’œuvre mérite bien son titre Frühlingssextet (Sextuor du Printemps).
L’opus 36 était interprété dans une énergie jubilatoire. On n’observe aucune faiblesse d’intonation du premier violon ni aucune inexactitude de tempo de l’alto. Cette énergie est caractéristique du LMMC, où des femmes transmettent leur passion en programmant des concerts de musique de chambre et où la joie de vivre fait partie intégrante de la mission.
Même si j’ai généralement une inclinaison pour la musique française, j’ai trouvé du bonheur dans ces mélodies chantantes et la richesse de l’harmonie allemande. Digne de son nom, emprunté à l’artiste espagnol Joan Miró, le quatuor nous a fait vivre une expérience surréaliste grâce à une communication enchanteresse. Les musiciens savent exécuter chaque note avec grand soin. Le public a été tenu en haleine de la première à la dernière note pendant chaque mouvement, récompensant les musiciens par une ovation debout. http://miroquartet.com/
Prochain concert du LMMC : 24 février, Quatuor Escher : https://www.lmmc.ca/fr/index.php