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Le 11 novembre 1918, au terme de la Première Guerre mondiale, la Pologne acquérait le statut d’État indépendant. Pour célébrer le centenaire de l’indépendance, l’Institut polonais des arts et des sciences du Canada et le Consulat général de la République de Pologne à Montréal organisent le concert Hommage à Penderecki, qui sera aussi une célébration du 85e anniversaire du compositeur Krzysztof Penderecki.
L’œuvre à l’honneur, le concerto pour piano Résurrection de Penderecki, a été composée en réaction aux attentats du 11 septembre 2001. « C’est une œuvre très puissante, écrite dans l’esprit des grands concertos du XXe siècle, affirme la pianiste Justyna Gabzdyl. La musique est spectaculaire, quasi cinématographique avec ses séquences martiales et ses images de destruction. Elle évoque un sentiment d’inquiétude, mais aussi l’espoir et même la joie. » Pour la soliste, la « résurrection » en question rappelle également celle qu’a vécue la Pologne en 1918, après 123 ans de partage de son territoire entre les puissances voisines.
L’autre moment fort du concert consistera en la création de Vom Tode Maria (« Sur la mort de Marie ») de Norbert Palej, un compositeur d’origine polonaise qui enseigne aujourd’hui à l’Université de Toronto. Palej cherchait un sujet intrinsèquement lié à l’indépendance polonaise : « L’œuvre s’inspire de l’autel principal d’une des églises les plus importantes de Pologne , la basilique Sainte-Marie du marché médiéval de Cracovie. L’énorme autel est un chef-d’œuvre du sculpteur allemand de la Renaissance Veit Stoss et sa pièce maîtresse représente la dormition de la Mère de Dieu, qui a été symboliquement désignée reine de Pologne par le roi Jean Casimir en 1656. Le peuple polonais associe volontiers le patronage de la Vierge Marie à la lutte du pays pour son indépendance. » Vom Tode Maria présente une instrumentation originale, qui allie les timbres d’un trombone ténor, d’un tam-tam, d’un piano et d’un orchestre à cordes.
La Symphonie n°4 de Szymanowski est l’une des œuvres favorites de Justyna Gabzdyl. « Par sa structure en trois parties, avec un mouvement moyen lyrique et une finale de danse vive (une stylisation de la danse polonaise oberek), ainsi que par son caractère général, l’œuvre a beaucoup plus en commun avec un concerto pour piano qu’une symphonie. » Si le compositeur a choisi d’en faire une symphonie, ajoute-t-elle, c’est peut-être en raison de la « richesse des idées » et « des subtilités du son et des couleurs » qui caractérisent la partie pour orchestre.
Il est à noter que des éclairages et des projections vidéo accompagneront en temps réel les gestes du chef d’orchestre. Cette particularité s’inscrit dans la volonté du chef Paolo Bellomia et de son collègue François Raymond Boyer de montrer au public l’avancement de leurs recherches en musique et en génie informatique.
Le concert réunira sous la baguette de Paolo Bellomia l’Orchestre 21 et la pianiste Justyna Gabzdyl. Salle Claude-Champagne, le 15 novembre à 19 h 30.
Billets : 25 $. www.facebook.com/Orchestre21
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