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Depuis le début de la crise du coronavirus, une grande majorité de Canadiens sont restés à la maison suite à la fermeture des entreprises par le gouvernement, entre autres, et afin de respecter les mesures de distanciation sociale. Cette situation a évidemment causé beaucoup l’anxiété chez de nombreuses familles canadiennes forcées à s’adapter à leur nouvelle réalité. Les pics d’utilisation de l’internet ont mis à rude épreuve les portefeuilles habituels des particuliers, notamment à cause du télétravail et de l’école à distance, ainsi que du grand nombre d’enfants et d’adolescents coincés à la maison qui utilisent Netflix, Hulu, Disney+ et d’autres fournisseurs de streaming en ligne.
Cependant, en mars, la plupart des fournisseurs d’accès Internet au Canada ont apporté une solution en proposant à leurs clients de supprimer les plafonds de données sur Internet et en éliminant les frais de pénalité pour les dépassements. La suspension des limites de données devait être avoir lieu jusqu’à la fin avril pour Bell et Vidéotron, qui ont notamment offert des forfaits de données illimités, et jusqu’à la fin mai pour Rogers. Cependant, la suspension a été prolongée jusqu’au 30 juin.
Malheureusement, à partir du 1er juillet 2020, les clients canadiens devront à nouveau surveiller attentivement leurs forfaits afin de ne pas être facturés pour les surcharges d’utilisation. La situation des utilisateurs n’ayant pas beaucoup changé, ceux-ci pourraient envisager de passer à un forfait de données illimité (à partir de 79$ par mois environ) afin d’éviter de devoir payer des frais d’utilisation excédentaire dont le plafond est fixé à 100$ par mois.
On se pose tout de même des questions pour les gens qui se retrouvent en situation financière précaire: qu’en est-il de l’application des frais de retard? Comment les voyageurs canadiens encore à l’étranger pourraient-ils modifier leurs abonnements en fonction de leurs besoins? Vidéotron encourage les clients qui ont de la difficulté à effectuer leurs paiements à contacter le service à la clientèle, qui fera une gestion des demandes au cas par cas.
Plusieurs clients suggèrent également la nécessité de plafonner les données Internet de manière plus générale. En mars, Peter Nowak a écrit un article pour le Toronto Star où il cite le professeur Dwayne Winseck de l’université de Carleton au sujet de la nature obsolète des plafonds de données par les fournisseurs de services Internet: “Vous n’avez pas besoin de discriminer (le service) sur la base des allocations de données. Cela transforme une ressource infinie en une ressource finie”. De son côté, Andy Kaplan-Myrth, vice-président des affaires réglementaires et des transporteurs pour TekSavvy, déclare que : “Notre point de vue a toujours été que les plafonds de données sont une rareté artificielle […] Comme nous passons tous à des réseaux de fibres optiques de grande capacité, les plans plafonnés deviennent de plus en plus ridicules. Le seul endroit où il est possible de le faire est exactement là où nous l’utilisons”.
Si les plans de données illimitées des fournisseurs mentionnés ci-dessus ont sans aucun doute été utiles dans la crise COVID-19 actuelle, leur date d’expiration a soulevé des questions quant à la nécessité même de plafonner les données. Alors qu’un certain état de “normalité” commence à revenir grâce à la réouverture progressive des entreprises au Canada, ces questions essentielles ne sont qu’une autre facette d’une nouvelle société post-coronavirus.
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