Le saviez-vous?

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Ce mois-ci, La Scena Musicale fait paraître une nouvelle rubrique d’anecdotes musicales amusantes et peu connues recueillies par Robert Markow, ancien corniste de l’Orchestre symphonique de Montréal, aujourd’hui critique musical, journaliste et rédacteur de notes de programme.

Il y a plus d’un Franz Schubert. L’« autre » est né à Dresde tout juste onze ans après son célèbre homonyme. Celui qu’on a appelé « François », pour éviter toute confusion, a traversé les années grâce exclusivement à une petite pièce de salon pour violon et piano intitulée L’Abeille que le comédien Jack Benny a rendue populaire. 

Il y a bien d’autres Strauss que le Viennois Johann (le « roi de la valse ») et l’Allemand Richard (compositeur d’opéras et de poèmes symphoniques). D’abord, il y a deux Johann Strauss : le père et le fils. Ensuite, il y a les frères de Johann fils, Eduard et Josef, eux aussi d’excellents compositeurs de musique dansante à part entière. Enfin, le père de Richard, Franz, a été le principal corniste de l’Allemagne de son époque (fin du 19e siècle) en plus d’être compositeur. Oscar Straus (un seul « s »), également né à Vienne, s’est quant à lui fait connaître dans le monde de l’opérette.

Il n’y a qu’un seul compositeur bien connu qui a écrit une symphonie dans la tonalité rarement utilisée de mi bémol mineur. C’est Prokofiev et sa sixième symphonie. D’autres compositeurs ont fait de même, bien sûr, mais à l’exception de Nikolaï Miaskovski (sa sixième aussi), combien d’entre vous ont entendu parler de l’Italien du 19e siècle Giovanni Sgamtbati (sa 2e), de l’Allemand Felix Woyrsch (sa 3e) ou de l’Américain Philip Greeley Clapp (sa 9e) ? Un autre Russe, Viatcheslav Ovtchinnikov, a composé deux symphonies dans cette tonalité (ses 2e et 3e). 

Si le violon est l’instrument pour lequel Vivaldi a écrit le plus grand nombre de concertos (plus de 200), le basson est le deuxième. À près de 40, il s’agit probablement des premiers concertos à avoir été composés pour cet instrument.

Holst n’a pas été le seul compositeur à avoir écrit une série de pièces intitulée Les Planètes. Les Québécois Walter Boudreau (pour piano) et Denis Gougeon (pour divers instruments solos), ainsi que les Américains Richard Burdick (pour cor) et Kyle Gann (pour ensemble instrumental) ont aussi composé des évocations des planètes. 

Saint-Saëns n’était pas uniquement compositeur et pianiste. Il s’est aussi intéressé à l’archéologie, l’astronomie, la botanique, la géologie, la lépidoptérologie (papillons), les mathématiques, la philosophie et la poésie, s’adonnant même à certains de ces domaines à un niveau scientifique. 

Mozart a seulement écrit deux symphonies dans une tonalité mineure, toutes deux en sol mineur. La plus connue est la no 40 qu’il a composée en 1788, alors que l’autre – la no 25 – a été composée alors qu’il n’avait que 17 ans, ce qui veut dire que depuis l’âge de huit ans, il avait déjà écrit au moins deux douzaines de symphonies. Mozart a réservé cette tonalité de sol mineur pour ses partitions les plus personnelles, passionnées et chargées émotivement : pensons au quintette pour cordes K. 516, au quatuor pour piano K. 478 et à l’air de Pamina « Ach, ich fühl’s » dans La Flûte enchantée.

Le premier compositeur à faire appel à huit cors, chacun avec sa propre partie, est Wagner. Dans l’ouverture de L’Or du Rhin, chaque corniste joue exactement la même partie (un arpège en mi bémol majeur couvrant plus de deux octaves), mais à des intervalles décalés jusqu’à ce que tous les huit jouent ensemble. Le résultat est un effet sonore qui évoque les profondeurs paisibles du célèbre fleuve, en constante évolution, mais toujours le même.

Le premier opéra bouddhiste a été écrit par le compositeur thaïlandais Somtow Sucharitkul. The Silent Prince a été présenté à Houston en 2010 sous un tonnerre d’applaudissements. Wagner avait caressé l’idée, sans jamais la concrétiser.

Le premier concerto pour contrebasson n’a été écrit qu’en 1978 par l’Américain Gunther Schuller. Deux ans auparavant, la compositrice anglaise Ruth Gibbs avait écrit une œuvre intitulée Leviathan pour contrebasson et orchestre de chambre, mais sur le plan technique, celle-ci ne répondait pas aux critères d’un « concerto ». Depuis Schuller, plusieurs compositeurs ont écrit pour cet instrument : les Américains Donald Erb, Vazgen Muradian et Daniel Dorff, de même que le Finlandais Kalevi Aho. Le Néerlandais Henk Badings a écrit un double concerto pour basson et contrebasson et le Québécois Jean Papineau-Couture, un double concerto pour contrebasse et contrebasson qui a été créé pour l’OSM en 1986.

Le concerto pour piano en si bémol mineur de Tchaïkovski, peut-être l’œuvre la plus connue du genre, n’a pas été créé en Russie ni même en Europe, mais bien à Boston. Après le concert qui s’est tenu le 25 octobre 1875, le pianiste Hans von Bülow a fait parvenir au compositeur ce que l’on pense être le premier câblogramme jamais envoyé de Boston à Moscou pour lui faire part du grand succès populaire qu’avait connu son concerto. 

Parmi les 80 chants ou plus que Rachmaninov a composés, son chant sans paroles est de loin le plus connu. Il s’agit bien sûr de Vocalise, qui a également été transcrite pour d’innombrables ensembles instrumentaux. (Une vocalise est une suite de sons qu’émettent les chanteurs pour leur permettre de se concentrer sur la beauté de la hauteur des sons et du phrasé musical sans se préoccuper de la projection des mots.)

La première utilisation du célesta en musique orchestrale n’est pas dans le ballet Casse-Noisette de Tchaïkovski (Danse de la Fée Dragée, 1891). On l’a plutôt entendu dans une œuvre peu connue de Chausson : un morceau de musique de scène pour une production de la dernière pièce de Shakespeare, La Tempête, composée trois ans plus tôt.

Aux fêtes, alors que les publics occidentaux ont droit à une profusion de représentations du Messie et de Casse-Noisette; au Japon, c’est la 9e de Beethoven qui est à l’honneur. En fait, les Japonais s’arrachent la Neuvième, à tel point qu’en décembre, on compte dans tout le pays entre 250 et 300 représentations, la plupart à guichets fermés et avec un chœur qui chante souvent de mémoire.

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