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L’année ne pourrait pas commencer sur une note plus joyeuse qu’avec Francis Poulenc, et sur une note plus triste qu’avec Charles Koechlin. L’album s’ouvre avec la Sinfonietta peu connue de Poulenc, à l’origine composée comme un quatuor à cordes et jetée, paraîtrait-il, dans un caniveau de Paris après avoir connu l’échec. D’abord jouée à Londres en 1948, la partition est à mi-chemin entre Mozart et Stravinski, ce qui ne lui enlève rien. Même à son plus néoclassique, Igor n’a jamais atteint ce degré de brio.
Le passionnant concerto pour piano de Poulenc a été joué pour la première fois par le compositeur en 1950. Le public de Boston a snobé l’œuvre, qu’il considérait comme du Rachmaninov de second rang. Mais Poulenc, qui exprimait fièrement ce qu’il appelait sa « sexualité parisienne », a bien plus de joie de vivre que Rachmaninov. De quoi mettre un sourire à n’importe quel visage (en dehors de Boston).
Ce dont Koechlin ne peut s’enorgueillir. Si Wagner était né un demi-siècle plus tard en France, il aurait été Koechlin. Tiède, singeur, tout au plus Vaughan Williams en moins bien, Koechlin faisait le genre de musique que la BBC passait pour combler le silence jusqu’au téléjournal. La vie a plus de valeur. L’Orchestre symphonique de Bamberg joue bien sous la direction de Thomas Rösner.
Traduction par Andréanne Venne
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