This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)
-
Hyperion4
À une époque où les grosses maisons de disques propulsent les vedettes et les marques, les maisons indépendantes ont tout le loisir d’y aller avec le contre-courant, l’excentrique ou le carrément décalé. Quelle personne avertie qui se respecte, par exemple, payerait pour entendre les œuvres orchestrales majeures de Mozart condensées pour convenir à un studio de Brooklyn ou de Lewisham ? Mozart réduit au format poche par ses principaux rivaux Hummel, Cramer et Clementi : est-ce vraiment nécessaire ?
Eh bien, oui, oui, oui ! Il est absolument captivant d’entendre le Concerto pour piano en ut majeur, K. 467, joué au piano, à la flûte, au violon et au violoncelle comme s’il s’agissait d’une numérisation de l’esprit de Mozart opérant en accéléré sans se préoccuper de remplir toutes les lignes orchestrales superflues. Je peux apprécier plus ou moins des ouvertures format poche de La Flûte enchantée et du Mariage de Figaro, mais l’exécution de la symphonie Jupiter par Clementi est d’une écoute absolument essentielle. Elle regorge d’indices sur les avenues qu’aurait pu prendre Mozart s’il avait tenu un peu plus longtemps.
Le disque est l’invention du pianiste érudit David Owen Norris, qui joue un Broadwood nerveux de 1826 et tente d’imaginer comment Mozart a été reçu dans les salons londoniens à cette époque. Caroline Balding et Andrew Skidmore assurent toutes les parties à cordes et Katy Bircher fait une flûte plus que magique. Écoutez.
Inscrivez-vous aux actualités du blogue : www.slippedisc.com
Visitez le site web : www.normanlebrecht.com
Traduction par Andréanne Venne
This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)