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Avie3
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Chandos3
Écrire un concerto pour violon n’est pas chose aisée. Il suffit de penser à Beethoven, qui n’a composé qu’un seul concerto et en a fait une véritable guerre entre le soliste et l’orchestre. D’autres compositeurs de l’ère romantique en ont pris bonne note et n’ont jamais tenté d’écrire un deuxième concerto – ou, s’ils l’ont tenté, n’y sont jamais parvenus. Mendelssohn, Brahms, Tchaïkovski,
, Sibelius, Elgar ont mis tout ce qu’ils avaient à dire dans un concerto pour violon. Le stock de concertos est donc resté réduit, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Tous les mois, un violoniste ambitieux tire de l’oubli une partition perdue, dans l’espoir d’augmenter l’offre.Le Belge Eugène (1858-1931), violoniste légendaire, a fait deux premières tentatives : un Poème pour violon et orchestre et un véritable concerto pour violon. Ces deux œuvres ont été exhumées par le virtuose français Philippe Graffin et enregistrées avec le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra.
Les résultats sont agréables, mais sans plus. Après quelques minutes d’énumération de thèmes de Mendelssohn et de Brahms, les œuvres s’égarent dans un no man’s land où l’auditeur ne peut déceler ni but ni personnalité. Il n’y a rien qui cloche dans ces partitions, si ce n’est un manque d’urgence. C’est peut-être pour cela qu’
a laissé d’autres mains les terminer.
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