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Si vous êtes à la recherche de musique d’été, il n’y a pas plus ensoleillé. Castelnuovo-Tedesco était un Florentin dont la lignée remontait aux Juifs expulsés d’Espagne en 1492. Opprimé par les lois raciales de Mussolini, il émigre aux États-Unis en 1939, son visa étant parrainé par Jascha Heifetz. Toscanini a dirigé plusieurs de ses créations. Piatigorsky et Segovia lui passaient des commandes. Mario a fini par installer sa famille à Los Angeles, où il compta parmi ses élèves André Previn, Henri Mancini et John Williams. Tous trois doivent quelque chose à son approche « collagiste ».
On entend parfois les concertos, mais je ne me souviens pas d’avoir été exposé à sa musique de chambre. Le premier quatuor, de 1929, est une œuvre joyeuse et astucieuse, avec des airs variés et une conscience de la technique moderne sans les bruits désagréables.
Le deuxième, écrit à Hollywood en 1949 et numéroté opus 139, est une réminiscence nostalgique de sa Florence perdue. Le troisième, opus 203, de 1964, est un récit de voyage sur les beautés italiennes avant l’arrivée des touristes – une abbaye, un petit train, un coucher de soleil parfait. Mario ne peut résister à un bon air, qu’il s’agisse du sien ou d’une mélodie entendue en passant. Le Quartetto Adorno, établi à Florence et enregistré dans un castello local, joue avec une empathie énergique et un ton très doux. Ces quatuors à cordes sont un régal, à déguster sur une chaise longue, une flûte de prosecco à la main.
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