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Jan Ladislav Dussek aurait pu être un bon candidat si seulement Mozart était né ailleurs et à une autre époque. Dussek (1760-1812) n’a ni les bonnes dates, ni les bonnes compétences. Toutes les deux mesures, il choisit une note que Mozart aurait rejetée pour un meilleur choix et, même si Dussek peut se relever et nous offrir ce qui passerait pour du très bon Clementi, votre oreille appréhende déjà le prochain faux pas.
Parmi les trois concertos proposés ici, deux sont contemporains de la fin de Mozart en 1787 et 1791, mais ont seulement les numéros d’opus 3 et 14. Dussek produisait peut-être à un rythme assez lent. L’Andantino de l’opus 3 ouvre avec une déclaration très intéressante, qui retombe vite sur des banalités, faute d’être soutenue.
Le troisième concerto, datant de 1801, montre une plus grande confiance et l’adagio a une ampleur presque beethovénienne, même si le thème n’est pas aussi accrocheur. Ceci dit, je trouve fascinant de voir à quelle fréquence Dussek manque sa chance, se contentant d’une phrase acceptable là où Mozart aurait trouvé la note juste. Howard Shelley joue avec une conviction superbe et le Ulster Orchestra sonne vraiment bien. Dussek ou pas, vous ne perdrez pas votre temps.
Traduit par Benjamin Goron
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