23 février 2021 – À la suite de l’annonce du gouvernement Legault, le 16 février, autorisant l’ouverture des cinémas à temps pour la relâche scolaire, le CQM et ses collègues du Groupe de travail sur la fréquentation des arts de la scène (GTFAS) ont rencontré la ministre de la Culture et des Communications, vendredi dernier, afin de discuter de la réouverture des salles de spectacle. Une éventualité qui s’impose puisque les risques de transmission de la COVID-19 sont comparables dans les salles de cinéma et de spectacle, et moindres que dans les commerces non essentiels qui sont ouverts depuis le 8 février, même en zone rouge.
Raisons évoquées pour le maintien de la fermeture des salles de spectacle
Bien que l’évolution de la situation épidémiologique demeure encourageante, la contagiosité des nouveaux variants du virus demeure préoccupante. Comme annoncé, le maintien des mesures en place est préconisé au moins jusqu’au 8 mars. Le contrôle de la situation et la diminution des hospitalisations pourraient changer la donne, mais pour le moment, les salles de spectacle demeureront fermées en zone rouge jusqu’à nouvel ordre.
Même si le premier ministre a mentionné qu’il avait espoir que les cinémas allaient rouvrir de façon permanente, la menace d’une troisième vague, qui entraînerait à court terme un retour à un confinement strict et à la refermeture des cinémas et des commerces, est bien réelle.
Les impératifs logistiques du spectacle vivant sont plus complexes que ceux des cinémas, notamment en ce qui a trait à la mobilisation des équipes techniques et de création, ainsi qu’à la mise en vente et au remboursement de billets en cas d’annulation. On souhaite éviter d’ouvrir trop tôt les salles de spectacle par crainte de devoir les refermer rapidement si la situation pandémique empire pendant ou après les semaines de relâche.
Les représentations faites par le milieu des arts de la scène au moment de la fermeture des salles l’automne dernier et de la mise en place de mesures d’aide ont fait ressortir, entre autres, l’importance pour les diffuseurs de pouvoir compter sur une réouverture permanente ainsi que la nécessité de disposer d’un délai suffisamment grand pour remettre la machine en branle au moment de la réouverture. Ce délai avait été évalué à trois semaines. Les commentaires reçus depuis l’annonce de l’ouverture des cinémas démontrent une capacité d’action qui diffère grandement d’un diffuseur à l’autre ou d’une discipline à l’autre. Ainsi, plus de souplesse serait nécessaire pour répondre adéquatement aux diverses réalités.
Toutefois, pour simplifier leur mise en oeuvre, les décrets gouvernementaux s’appliquent de la même manière pour tous et ne peuvent tenir compte des spécificités de chacun. Les décrets gouvernementaux encadrent également l’accès à diverses mesures d’aide provinciales et fédérales. Le délai d’ouverture inscrit au décret gouvernemental doit respecter la capacité d’action des diffuseurs afin qu’ils puissent bénéficier des mesures d’aide jusqu’au moment de leur réouverture.
Le couvre-feu à 20h est aussi un frein pour certains diffuseurs qui ne peuvent devancer suffisamment l’heure des spectacles pour assurer que tous les spectateurs pourront rentrer chez eux avant 20h.
Il va sans dire que le milieu des musiques de concert est très certainement celui qui démontre la plus grande souplesse à reprendre rapidement ses activités, et ce, même en présence d’un couvre-feu contraignant.
Pour plus d’informations, visitez le www.cqm.qc.ca/