Depuis plusieurs années, Culture Montréal s’intéresse à l’implantation de nouvelles modalités de financement des arts et de la culture sur son territoire. L’une des initiatives pour laquelle nous exprimons un intérêt particulier est celle mise en place par Toronto, soit l’imposition d’une taxe spéciale sur les panneaux publicitaires géants.
Depuis son adoption en 2010, cette taxe finance directement les activités culturelles offertes par la métropole ontarienne sans pour autant causer de préjudice envers les citoyens. Aujourd’hui, cette solution apporte en moyenne un revenu annuel de l’ordre de 10 M $ à la Ville de Toronto. Elle lui a également permis de se constituer une réserve assurant la progression des dépenses culturelles à venir.
S’agit-il d’une piste intéressante pour Montréal ? En 2017, à l’occasion de la campagne électorale municipale, Culture Montréal avait évoqué la possibilité de s’inspirer du modèle torontois avec les deux candidats à la mairie de l’époque : Mme Valérie Plante et M. Denis Coderre. L’idée n’avait alors pas été retenue.
Afin d’aller plus loin et de creuser davantage la question, nous avons demandé à Mme Danielle Pilette PhD, urbaniste et professeure associée au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG UQAM, d’explorer la mise en place d’un tel dispositif à Montréal. Son rapport intitulé « Les panneaux publicitaires géants à Montréal ; régie et territoires, exemple de Toronto et perspectives de compensations financières à des fins spécifiquement culturelles » a été produit en collaboration avec M. Jean-François Payette PhD, chargé de cours au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG UQAM.
À quelques mois de la tenue des prochaines élections municipales, nous publions les conclusions de l’étude présentée par les deux chercheurs.