Montréal, le mardi 19 avril 2022 – C’est avec une immense tristesse que Yannick Nézet-Séguin et l’Orchestre Métropolitain ont appris le décès du pianiste franco-américain Nicholas Angelich des suites d’une maladie. Celui qui est considéré comme l’un des plus grands interprètes classiques de notre époque, dont la musicalité, la sensibilité, la précision et la délicatesse du doigté ainsi que l’étendue du phrasé mélodique démultiplié de nuances, avait séduit et conquis le cœur des mélomanes des quatre coins du monde. La grande famille de l’OM salue la mémoire d’un ami et proche collaborateur, et souhaite offrir ses plus sincères condoléances aux proches et à tous ceux qui ont eu le privilège de croiser le chemin de cet artiste hors norme, parti beaucoup trop tôt, tel une étoile filante qui traverse le ciel.
« Nicholas Angelich était un être humain à part, quelqu’un dont le génie était rattaché à l’au-delà. C’était quelqu’un que j’ai l’immense privilège d’appeler un ami, un ami en musique avec qui j’ai donné des récitals de piano quatre mains, qui a joué plusieurs fois avec l’Orchestre Métropolitain, au Festival de Lanaudière, avec qui j’ai tourné un peu partout dans le monde, à New York, à Philadelphie, en France, en Allemagne. Je perds un de mes plus proches collaborateurs artistiques. Il adorait Montréal, et j’espère que pour toujours on se souviendra d’une âme si généreuse et d’un pianiste à nul autre pareil. » -Yannick Nézet-Séguin, directeur artistique et chef principal de l’OM
Cette saison, c’était à titre de soliste en résidence que le pianiste de 51 ans devait se joindre à l’Orchestre. D’abord, le vendredi 29 avril prochain dans le Concerto no 5 de Beethoven, « Empereur ». Puis, en clôture de saison aux côtés de Yannick Nézet-Séguin, dans les Concertos nos 1 et 2 de Rachmaninov, lors de deux concerts qui devaient parachever le cycle des concertos pour piano du compositeur russe amorcé à l’automne 2018.
Malheureusement, la maladie aura eu le dernier mot. L’Orchestre Métropolitain souhaite lui dédier son prochain concert du 29 avril, alors que résonnera d’une manière toute particulière, sous les doigts du pianiste Paul Lewis, ce Concerto no 5 de Beethoven que Nicholas Angelich avait choisi d’interpréter pour le public montréalais.