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André Dudemaine, directeur artistique inspiré du festival Présence autochtone, a dévoilé les primeurs d’une édition prometteuse – et celles de la Journée nationale des peuples autochtones.
Le festival est fier d’annoncer, en ouverture, la première mondiale de NIN E TEPUEIAN (Mon cri), un documentaire de Santiago Bertolino, qui suit le jaillissement glorieux de la poète, auteure et comédienne innue Natasha Kanapé Fontaine, révélée au public dans la télésérie Unité 9. Le festival scrutera la question des genres, version autochtone, avec des expositions, des conférences et des rencontres sur la bispiritualité. Par ailleurs, la Guilde présentera des œuvres récentes de la jeune et architalentueuse artiste atikamekw Meky Ottawa, qui a notamment signé l’immense murale-hommage à Alanis Obomsawin. André Dudemaine se réjouit : « C’est l’élan de la nouvelle identité autochtone, qui se renouvelle sans couper tous les ponts. » Le célèbre documentaire Kanehsatake, 270 ans de résistance sera projeté en version mohawk à Kahnawake, pour souligner l’Année internationale des langues autochtones promulguée par l’ONU. À l’extérieur, sur la Place des Festivals de Montréal et à partir du mercredi 7 jusqu’au dimanche 11 août, des spectacles d’artistes locaux et étrangers seront proposés tous les soirs, avec une foule d’activités. Katia Makdissi-Warren mariera les chants de gorge de Mongolie au katajjaq des Inuits puis les Buffalo Hat Singers comme les Northern Voices mettront les cœurs au diapason, grâce aux tambours et aux chants traditionnels. La cheffe spirituelle mohawk Sedalia Fazio et l’experte en haka et autres arts ancestraux maoris Mahia Mihirangi seront de la partie. Enfin, comme chaque année, le cortège du défilé de l’Amitié nuestroamericana terminera le festival dans la beauté et l’allégresse.
Plus près de nous…
Le 21 juin est la journée dédiée aux Premières Nations et tous sont invités à la célébrer sur le quai de l’Horloge, dans le Montréal historique qui était déjà un centre de rencontre, de commerce et de mariages intertribaux avant l’arrivée des Européens. Catherine Boivin, une jeune artiste multidisciplinaire atikamekw pleine de promesses et lauréate du prix Manitou-Kiuna 2018, présentera une performance multimédia sur le site de la pyramide de la Lune rouge, grâce à un partenariat avec la compagnie de Guy Laliberté. « Ce choix est un geste de confiance en l’avenir, souligne André Dudemaine, une certitude que les arts des Nations premières parviennent à des formats avant-gardistes et réussiront leur transhumance dans des médiums d’expression d’aujourd’hui. » Après une cérémonie du tabac, au rythme des chansons de la formation Deer Family Mohawk Dancers and Singers, des danseurs entraîneront les passants dans une déambulation vers le Saint-Laurent, pour fêter la terre, le soleil, le dialogue et l’ouverture. André Dudemaine remarque : « L’île était déjà le cœur de l’Amérique précoloniale et j’espère voir s’ériger sur ce lieu identifié, idéal et symbolique, un centre culturel dédié aux Premières Nations. » Toutes les études préalables ont été déposées l’année dernière. Y aura-t-il annonce ? Affaire à suivre.
Le festival Présence autochtone aura lieu du 6 au 14 août à Montréal.
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