This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)
Connaissez-vous la metteure en scène, chorégraphe et danseuse Marie-Nathalie Lacoursière ? Elle fonde en 2008 Les Jardins Chorégraphiques, une compagnie spécialisée en danse ancienne.
Marie-Nathalie Lacoursière a d’abord joué des pièces de Molière dans le Vieux-Québec avec, notamment, le violoniste Olivier Brault. « Nous mélangions théâtre, musique et danse en passant le chapeau et quand Olivier s’est installé à Montréal pour faire sa maîtrise en musique baroque à McGill, il m’a suggéré d’enseigner les danses baroques à un premier groupe d’étudiants. »
« Danser aide les instrumentistes à ressentir la musique pour en comprendre physiquement les caractéristiques. » Comment expliquer le succès de ces danses anciennes dans la capitale de la danse contemporaine ? La danse baroque matérialise la musique sur scène, c’est une connexion avec la musique qui plaît au public. Ces danses sont très codifiées et leur rythmique ne s’accorde qu’à cette musique, avec des sauts et des respirations.
La danse baroque connaît son essor sous Louis XIV, le Roi Soleil. À la suite de la Fronde et des polémiques politiques, Louis XIV décide de gouverner seul. Il crée l’Académie royale de danse (1661) et oblige les courtisans à répéter leurs chorégraphies chaque jour pour qu’ils ne complotent plus dans les couloirs. Puis, pour que la danse baroque devienne universelle, le Roi Soleil instaure un système de notation chorégraphique qui précédera la danse classique.
« Pour nos recherches, nous avons donc accès à de nombreux de ballets de cour, gigues, bourrées – 360 chorégraphies annotées nous sont parvenues –, ainsi qu’à un répertoire de pas, des traités de danse, mais les chorégraphies d’opéras ont disparu. » Avec sa sensibilité contemporaine et en tenant compte du contexte, du style, des traités de l’époque et de ce que le personnage exprime, la chorégraphe reconstitue, interprète et réinvente plusieurs éléments – comme le font les musiciens.
L’année 2024 est faste pour la danseuse, qui souligne 30 ans de carrière. Avec Les Idées heureuses, l’ensemble qui l’a vu débuter, elle présentera une nouvelle mouture de Musique et danse en Nouvelle-France, un spectacle concert qui brosse un portrait distrayant de la vie sociale à la fin du Régime français. Salle Bourgie, 16 janv. www.mbam.qc.ca/fr/salle-bourgie/
Après avoir présenté des airs d’opéra de Haendel avec l’Atelier d’opéra et l’Ensemble baroque du Conservatoire de musique de Montréal (14 et 15 nov.), Marie-Nathalie Lacoursière sera de retour fin février au Théâtre Rouge avec Mesdames de la Halle, une opérette bouffe en un acte de Jacques Offenbach. « Ces marchandes étaient des femmes plus grandes que nature et la commedia dell’arte convient pour les représenter. »
www.conservatoire.gouv.qc.ca
www.lesjardinschoregraphiques.org
This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)