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C’est à l’invitation de Caroline Parent, directrice du Festival de L’Assomption, qu’Émilie Perreault s’est lancée dans la rédaction de La suspension consentie de l’incrédulité. Ce titre magique réfère au moment où le spectateur éteint son téléphone et s’abandonne à l’enchantement du théâtre. « Le titre est bizarre, intrigant, il n’est pas facile à retenir, mais j’espère qu’il amènera les gens à réfléchir à tout ce qui fait de la culture un service indispensable. »
Geste théâtral
La populaire animatrice ne prétend pas être comédienne; elle affirme même ne pas aimer être sur scène. « En même temps, j’ai quelque chose à dire et je travaille pour trouver le bon ton de ce geste théâtral et du paradoxe que je sais incarner. » La jeune femme joue avec cette posture, crevant le quatrième mur et s’adressant directement au public.
Alors, comment qualifier la forme de La suspension consentie de l’incrédulité ? « Ce n’est pas un théâtre documentaire, même s’il y a des moments où j’évoque des souvenirs de spectatrice pour ensuite commenter des études. Il n’est pas question que cet essai théâtral vire à la conférence – j’ai un contenu de conférencière bien distinct, qui ne correspond pas du tout à la pièce. »
Une mission
Émilie Perreault est convaincue de l’importance du partage de la culture. « Du temps où je collaborais à l’émission de Paul Arcand, je n’avais que trois minutes pour accrocher l’attention de l’auditeur, entre une chronique économique et l’éditorial de l’animateur, mais je prenais cela très au sérieux. »
Dans sa propre émission, l’animatrice distribue des injonctions et des subpœnas, quand les objets culturels lui semblent incontournables. « Je pense que les médecins pourraient prescrire de la culture, les bienfaits d’un bon spectacle sont tellement nombreux ! »
Flattée de la confiance de Duceppe, Émilie Perreault est pour le moment trop occupée pour avoir le trac. Elle présentera sa pièce dans le cocon des coulisses de Duceppe, un endroit chargé de mystère et dont la jauge est réduite (80 personnes).
« Voir des spectacles, c’est accepter de porter les chaussures de quelqu’un d’autre et développer son empathie – le monde irait mieux si tous avaient accès à ces actes de transmission et de partage. »
Émilie Perreault présente La suspension consentie de l’incrédulité, pièce dont elle a puisé la matière dans deux essais qu’elle a précédemment publiés : Faire œuvre utile et Service essentiel : comment prendre soin de sa santé culturelle. En version 5 à 7, dans les coulisses de Duceppe, du 16 avril au 3 mai. www.duceppe.com
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