Terre des Hommes 50 ans + tard : Il était une fois… l’Expo !

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Le 29 octobre 1967, à la cérémonie de clôture de l’Exposition universelle de Montréal, le commissaire général Pierre Dupuy terminait son discours en déclarant : « Mission accomplie ! » Un demi-siècle plus tard, les témoins de l’époque sont unanimes : l’événement était à la hauteur de sa mission de célébrer l’humanité dans sa diversité.

Pendant 184 jours, Montréalais, Québécois, Canadiens, Américains et touristes d’outremer ont visité la planète entière rassemblée sur une pres­qu’île (la Cité du Havre) et deux îles (Sainte-Hélène et Notre-Dame), reliées entre elles par l’Expo Express. Durant cette saison féérique, un peu plus de 50 millions de visiteurs ont foulé le sol de ce paradis insulaire construit de main d’homme en plein fleuve.

« C’est le début d’un temps nouveau »

S’il y a une pièce musicale emblématique de l’époque, c’est bien cette chanson de Renée Claude. Avant cette date, Montréal était à peine connue au-delà de la frontière canadienne, son aéroport étant le seul endroit à caractère international. Mais en une saison, 62 pays nous ­rendaient visite. Théâtre d’une activité sans ­précédent, Expo 67 incarnait parfaitement sa ­thématique : Terre des Hommes.

De nos jours, tout cela ne fait plus l’ombre d’un doute. Pourtant, la réalité était tout autre en 1967. Dans les années précédant sa tenue, le nom même de l’événement était remis en question, son thème également. Pour certains, le mot « Expo » avait des allures d’une marque de détersif, d’autres s’opposaient à son thème qui n’avait rien de canadien.

L’histoire derrière l’histoire

Tout événement historique est une somme de beaucoup d’histoires. L’histoire officielle retient celles qui lui conviennent le mieux – ne dit-on pas que l’histoire est toujours écrite par les gagnants ? Pourtant, derrière une histoire s’en dissimulent ­souvent nombre d’autres, certaines oubliées, d’autres passées sous silence. L’Expo 67 ne fait pas exception à la règle.

Pour marquer ce 50e anniversaire, le documentaire Expo 67 : Mission impossible jette un éclairage inédit en racontant justement l’histoire derrière l’histoire. Lancée ce printemps autour de la date d’ouverture d’origine (le 28 avril), cette production réussit son pari en levant le voile sur des faits méconnus. Les coproducteurs Éric Ruel et Guylaine Maroist ont choisi de consacrer quelque 50 minutes du film aux années précédant sa tenue, les dix-huit dernières minutes étant réservées à l’événement comme tel et ses suites.

Pour y arriver, une équipe de huit recherchistes ont parcouru, entre autres, les fonds des Archives nationales du Canada, qui, nous dit-on, abritent quelque quatre-vingt mille documents de tous genres, nombre d’entre eux contenant des informations tenues confidentielles. Le film nous met au fait des tractations entre les ­différents paliers gouvernementaux, les ­réticences des médias et du public, les écueils ­évités de justesse qui auraient pu la compromettre, mais aussi un coup de génie publicitaire : inviter le public américain à visiter… le pavillon de l’Union soviétique ! Autre révélation : les autorités ont étouffé 27 complots sur la vie de chefs d’État en visite, et ce, sans mot ébruité.

Splendeurs artistiques

Par-delà ses côtés rocambolesques, Expo 67 était avant tout une énorme vitrine pour des cultures méconnues. Preuve du génie créateur de l’homme, les arts ont occupé une place essentielle dans son programme. Son musée, tout juste à côté de l’entrée (la place d’accueil) regorgeait de chefs-d’œuvre, de l’Antiquité à la modernité, nombre d’entre eux n’ayant jamais quitté leur lieu d’exposition avant… et depuis.

À côté, l’Expo Théâtre avait déroulé le tapis rouge pour tous les grands du spectacle, d’un Luciano Pavarotti en pleine montée à la légendaire Marlene Dietrich. La Place des Arts accueillait tout, de la compagnie de l’Opéra du Bolshoï au Philharmo­nique de New York. Des légendes de jazz comme Thelonious Monk ou Duke Ellington étaient aussi au rendez-vous, ce dernier donnant un concert gratuit à la Place Ville-Marie. Mais comme c’était le début d’un temps nouveau, l’audace était présente et le pavillon de la Jeunesse offrait une tribune à la relève, parmi eux Walter Boudreau, jeune saxophoniste de jazz à l’époque.

Message d’espoir

Outre les pavillons de la France (le Casino actuel) et des États-Unis (transformé en Musée de l’Environnement), il ne reste que quelques reliques, toutes abandonnées au temps. Même s’il y eut quelques éditions ultérieures, l’enchantement n’était plus là, sauf un dernier brin flottant au-dessus de son parc d’attractions La Ronde. Mais c’était l’intention de départ : l’expérience ne devait pas se répéter pour mieux la graver dans la mémoire collective. N’ayant pas vécu l’époque, Éric Ruel nous offre une bonne réflexion pour notre temps : « Je suis convaincu qu’il y a un message d’importance pour l’Homme qui dépasse le BIG BANG provoqué par l’Expo 67. Ce message nous inspire à nous projeter dans l’avenir en plaçant l’émancipation de l’Homme au centre de nos projets et de notre engagement à réaliser nos projets de société. On ne peut qu’en faire sa reconstitution en rassemblant les fragments laissés sur le chemin de l’histoire. »

» À cette fin, les réalisateurs ont constitué une mémoire vivante en ligne à l’adresse suivante : www.expo-67.ca

» À lire : Expo 67 50 ans, 50 souvenirs par Louis Désilets, Les Éditions Guy St-Germain, 2017

À voir aussi :
» Expo 67 Mode (Musée McCord – jusqu’au 23-10,
» Expo 67 Avant Garde !(Casa del Popolo en juin)


Expo Quiz

1— Comment s’appelait la principale structure du pavillon du Canada ?

2— Quel était le nom d’origine de la
Cité du Havre ?

3— Quel pays s’est retiré de l’Expo et pour quelle raison ?

4— Qui a chanté la chanson-thème
Un jour, un jour ?

5— Quelle ville avait d’abord été choisie pour tenir l’exposition universelle avant de se désister ?

6— Quel pays a légué son pavillon à Montréal après la clôture ?

7— Où se trouve actuellement la capsule de temps enterrée sur le site en mai 1967 ?

8— Quelle structure employée durant l’Expo a été mise en service en 1966 ?

9— Qui aurait pu faire échouer ­l’événement, le considérant comme
un gaspillage d’argent ?

10— Quel pays a démantelé son pavillon dans le but de l’ériger en édifice universitaire chez lui ?

Solutions ici.


Ils s’en souviennent : Quatre témoins racontent

Walter Boudreau

Walter Boudreau, Photo: Frédéric Nivoix, Andréa Cloutier

Walter Boudreau, Photo: Frédéric Nivoix, Andréa Cloutier

Bien avant qu’il fasse sa marque chez nous comme chef de la SMCQ, poste qu’il détient depuis près de 30 ans, Walter Boudreau fit ses premières armes comme saxophoniste de jazz. Avant même la vingtaine, il avait pour modèles tous les maîtres modernes de la note bleue, John Coltrane au premier rang. Sa carrière connut son vrai coup d’envoi en 1967.

Précédant l’ouverture, il négociait un engagement avec les organisateurs du pavillon de la Jeunesse, aménagé à La Ronde. Il conclut une entente de rêve pour se produire en trio chaque semaine pour les six mois ; mieux encore, il pouvait inviter à sa discrétion des musiciens de son choix à se joindre à son groupe. Il commença dès lors à expérimenter dans tous les sens. Dans un échange téléphonique récent, il confiait que c’est durant cette période intense qu’il avait vraiment découvert sa
vocation de compositeur en pondant de nouvelles œuvres pour des ensembles aux instrumentations variées. Toutefois, cette activité intense ne lui permit pas de voir d’autres spectacles que les siens. « J’étais tellement occupé avec mes affaires que je n’avais pas le temps, il y en avait tellement et de tous les genres aussi. J’ai juste un souvenir, celui d’un groupe rock avec un son étrange que j’ai entendu en passant. Je ne savais pas qui ils étaient, mais ça m’avait intrigué. »

Un demi-siècle plus tard, Walter Boudreau s’estime chanceux d’avoir vécu cette période, pas juste pour des raisons de travail, mais aussi pour le seul fait que l’événement a changé la société québécoise du tout au tout. « Avant cela, le Québec avait vécu dans une grande noirceur, mais quand le monde s’est rendu chez nous cette année-là, tout se révélait à nous, des peuples que nous connaissions à peine, ou pas du tout, des cultures, coutumes et traditions que nous ignorions. C’était toute une ouverture et cela s’est poursuivi chez nous durant la décennie suivante, autant sur les plans social et politique que dans les arts. »

Bien qu’il conserve des souvenirs impérissables, il se refuse pourtant de s’adonner à la nostalgie. « Je ne serais pas devenu ce que je suis aujourd’hui si je n’avais pas été là, c’est clair, mais de là à dire que l’époque était meilleure qu’aujourd’hui, non pas vraiment. En ce moment, j’ai tant de projets en tête pour me tenir occupé jusqu’à la fin de mes jours que le passé ne me concerne plus. »

Pourtant, lorsqu’il s’agit de faire la part des choses entre 2017 et 1967, il ne peut s’empêcher d’observer : « Aujourd’hui, c’est remarquable, on ­dispose de tous les moyens pour être branché au monde à chaque instant, alors qu’on semble chacun dans son coin, isolé des autres. Je ne sens pas cet aspect fédératif qui liait les gens ensemble autrefois et cela ­m’inquiète un peu, ce qui ne veut dire que je suis pessimiste pour autant : je maintiens quand même mon optimisme. »

Raôul et sa toile Libertad

Raôul et sa toile Libertad

Raôul Duguay

Peu d’artistes de chez nous peuvent être qualifiés d’icônes de la culture populaire québécoise comme Raôul Duguay. À 78 ans, ce musicien, chanteur, poète, peintre, sculpteur et je ne sais quoi d’autre n’a rien perdu de sa verve légendaire. Reconnu de tous pour son célèbre numéro La Bittt à tibi, cet esprit créateur polymorphe fait justement l’objet d’un volumineux ouvrage lancé en avril dernier (voir critique ici). À l’instar de son ami de longue date, Walter Boudreau, sa carrière d’artiste de scène a elle aussi été lancée pour de bon en 1967. Et il s’en souvient très bien.

« À l’époque, j’étais chroniqueur à Carnet des arts à Radio Canada et je couvrais toutes les musiques d’avant-garde, du free jazz à la musique contemporaine. C’est moi d’ailleurs qui ai fait découvrir Stockhausen, Berio, Xenakis et d’autres à Walter. Il m’a invité par après à me joindre à lui au pavillon de la Jeunesse pour une représentation, la programmation ayant un volet de poésie assuré par Nicole Brassard. J’ai récité mes textes en plus de jouer de la trompette et le déclic a eu lieu entre nous, notre amitié a été scellée ce jour-là. »

Leur collaboration se poursuivra de plus belle dans les mois suivants, se cristallisant dans un projet qui fera tache d’huile dans les annales de la musique québécoise : L’Infonie. Résultante d’un spectacle à l’Expo entre un premier groupe de musiciens associés à Boudreau et un second, le légendaire Quatuor de jazz libre du Québec (QJLQ), ce collectif s’était réuni en studio en 1968 pour graver le premier de quatre albums, le désormais mythique Volume 3. Pour Duguay, cette aventure musicale était rien de moins qu’inouïe.

« Je ne connaissais aucun groupe à l’époque qui parcourait autant de terrain. On pouvait passer de Bach au free jazz, d’un rock progressif au contemporain dans une même performance. On me corrigera, mais je ne crois pas qu’il y ait eu une autre formation depuis, ici ou ailleurs, qui ratissait tous les styles comme ça. » Somme toute, c’est cette vision à 360 degrés qui, pour lui, rendait cette période si magnifique, chose qui lui manque un peu de nos jours, où tout un chacun fait sa petite affaire dans sa cour.

Comme tous les témoins de l’époque, l’Expo 67 demeure pour lui un tournant pour le Québec. « Le décloisonnement n’a pas eu lieu cette année-là, précise-t-il, mais l’événement a quand même servi de déclencheur pour toutes les transformations sociales qui viendront par après. » Un grand moment, certes, mais comme son vieil ami, Duguay n’est en rien proustien, car il ne recherche pas le temps perdu. Le regard résolument braqué sur le présent, il compte jouir pleinement de toutes les possibilités que chaque nouveau moment lui offre. Loin de se la couler douce, il s’affaire à un projet qui lui tient vraiment à cœur, une œuvre qu’il appelle L’Étoile, une production multimédia qui sera traduite en musique et en mots à partir d’une représentation picturale. Mais cela est une autre histoire…

Guy Thouin

Guy Thouin

Guy Thouin

« Il faut comprendre que nous étions des marginaux à cette époque, déclare le batteur Guy Thouin, on n’était pas les bienvenus dans la scène du jazz : on était en dehors du circuit pour ainsi dire. » En tant que dernier survivant des membres fondateurs du QJLQ, Thouin n’avait jamais fait ses armes dans le milieu, apprenant son métier sur le tas au gré des engagements. En 1967, il se ligue avec le saxophoniste Jean Préfontaine dans un premier quartette avec guitariste, ce dernier remplacé par le trompettiste Yves Charbonneau durant l’été, consacrant ainsi la mise en œuvre du premier groupe de free jazz ­québécois. Unique en son temps, le QJLQ s’inspirait de modèles américains (Cecil Taylor, Archie Shepp) qui suscitaient beaucoup de controverse. La collaboration éventuelle du quatuor avec Robert Charlebois rehaussera son profil, comme sa présence au sein de l’Infonie.

Cela dit, le groupe en était encore à ses premiers soubresauts en 1967. « J’avais un appartement, rue Papineau, se rappelle le batteur, c’était notre local de répétition. On y jouait constamment. Il y avait même des gens de New York qui passaient chez moi. Noah Howard (un saxo alto qui se fera connaître par des disques de l’étiquette d’avant-garde ESP) est venu; il m’a même invité à travailler avec lui là-bas, mais je n’y ai pas donné suite. Le quatuor a commencé à se produire régulièrement en public à l’automne, d’abord à la Casa Pedro (ou Espagnole), rue Sherbrooke, puis au Baril, rue de la Montagne, rare lieu à présenter la musique free. » Thouin conserve un souvenir particulièrement fort de ce second endroit parce qu’il y a entendu le plus radical des saxophonistes américains, Albert Ayler, accompagné de son propre groupe. « Il avait un son incroyable et si puissant, je n’avais jamais entendu ça avant et on était tous bouleversés; il semblait jouer devant des milliers de gens alors que la salle était presque vide. »

Influencé fortement par les philosophies de l’Inde, très en vogue à l’époque, Thouin s’est exilé là-bas durant les années 1970, manquant ainsi les changements qui ont largement transformé la société québécoise. De nos jours, Thouin maintient une certaine activité musicale, travaillant surtout chez lui en duo avec Félix-Antoine Hamel, ­saxophoniste d’une jeune génération d’improvisateurs locaux et ancien collaborateur à la section jazz. (On peut entndre leurs séances hebdomadaires From the Basement, Guy Thouin Heart Ensemble, diffusées sur SoundCloud).

En considérant la scène actuelle des musiques improvisées, Guy Thouin n’envie aucunement les jeunes qui s’y adonnent. « Il y a bien plus de musiciens maintenant et c’est rendu beaucoup plus compétitif que par le passé. Les musiciens de jazz ont toujours été individualistes et c’est encore plus vrai aujourd’hui, il me semble. Ce qui me frappe aussi, c’est la difficulté de constituer un groupe fixe et de créer son identité musicale en travaillant à fond ensemble. Tout le monde est obligé de s’éparpiller, juste pour joindre les deux bouts. Le métier n’a jamais été facile, il l’est encore moins aujourd’hui. »

Pierre Leduc

Pierre Leduc

Pierre Leduc

En décembre dernier, le pianiste Pierre Leduc donnait une de ses rares prestations publiques depuis sa retraite en 2015, après une trentaine d’années d’enseignement à l’Université de Montréal. Musicien professionnel depuis la fin des années 1950, il connut les belles nuits des clubs ­montréalais des années 1960, agissant souvent comme accompagnateur d’invités de marque, à une occasion le légendaire Coleman Hawkins, à une autre le jeune trompettiste audacieux Don Ellis. Comme ses pairs, l’Expo 67 lui a fourni une manne de travail, autant sur son site que dans les boîtes du centre-ville. Même si ses souvenirs se sont estompés avec le temps, il se rappelle un concert avec le trompettiste vedette Freddie Hubbard et le batteur Louis Hayes. « Brian Barley faisait partie du groupe et il avait vraiment impressionné Hubbard en déchiffrant à vue une de ses partitions assez complexes », raconte-t-il dans une correspondance récente. Véritable légende du jazz canadien, Barley était un clarinettiste virtuose de formation classique qui avait adopté le ­saxophone ténor pour faire ses armes en jazz. Toutefois, ce grand espoir disparut bien avant son temps en 1971 à l’âge de 28 ans, apparemment victime d’une crise d’épilepsie, conséquence d’un accident de voiture. Durant son court séjour en ville (il quitta notre métropole pour Toronto en 1970), Barley laissa plusieurs traces, entre autres, deux disques aux côtés de Maynard Ferguson (de passage dans sa ville natale) et un troisième en quartette, sous la direction de Leduc, tous publiés à l’origine par Radio-Canada International. Seuls les deux premiers albums seront réédités en format compact dans les années 1990, chez Justin Time Records dans sa série anthologique Just a Memory.

Leduc, pour sa part, a aussi participé à la série de concerts montée par Walter Boudreau au pavillon de la Jeunesse, leur collaboration aboutissant à l’enregistrement de l’unique disque de jazz du jeune chef de groupe – album jamais réédité et considéré comme pièce de collection. Par la suite, il continuera son travail de jazzman avant de se consacrer davantage au travail en studio, comme arrangeur d’enregistrements de musique populaire et compositeur de trames sonores pour la télévision.

Comme enseignant, Pierre Leduc a pu contribuer activement à la formation d’une nouvelle génération de musiciens, ce qui lui permet de faire la part des choses. « La grande différence entre les deux époques se situe sur le plan des ­occasions de travail : autrefois, on trouvait beaucoup plus de clubs que maintenant, le travail était régulier, on pouvait en vivre. Quand je regarde les jeunes musiciens, j’ai eu le bonheur de travailler avec nombre d’entre eux, même s’ils n’ont pas tous été mes ­étudiants – je pense à André Leroux, Jean-Pierre Zanella, Rémi Bolduc… Ils ont les mêmes ambitions, les mêmes passions que nous, les plus vieux. Leur talent nous éblouit. Ils sont devenus les figures marquantes de la musique de jazz au Québec. Et eux, à leur tour, seront notre fierté. »

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A propos de l'auteur

Marc Chénard is a Montreal-based multilingual music journalist specialized in jazz and improvised music. In a career now spanning some 30 years, he has published a wide array of articles and essays, mainly in Canada, some in the United States and several in Europe (France, Belgium, Germany and Austria). He has travelled extensively to cover major festivals in cities as varied as Vancouver and Chicago, Paris and Berlin, Vienna and Copenhagen. He has been the jazz editor and a special features writer for La Scena Musicale since 2002; currently, he also contributes to Point of Departure, an American online journal devoted to creative musics. / / Marc Chénard est un journaliste multilingue de métier de Montréal spécialisé en jazz et en musiques improvisées. En plus de 30 ans de carrière, ses reportages, critiques et essais ont été publiés principalement au Canada, parfois aux États-Unis mais également dans plusieurs pays européens (France, Belgique, Allemagne, Autriche). De plus, il a été invité à couvrir plusieurs festivals étrangers de renom, tant en Amérique (Vancouver, Chicago) que Outre-Atlantique (Paris, Berlin, Vienne et Copenhangue). Depuis 2012, il agit comme rédacteur atitré de la section jazz de La Scena Musicale; en 2013, il entame une collabortion auprès de la publication américaine Point of Departure, celle-ci dédiée aux musiques créatives de notre temps.

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