Vanda Treiser : La philanthropie et l’Institut canadien d’art vocal

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LSM : De quelle façon vous êtes-vous
intéressée à l’opéra ?

VT: La musique et l’art lyrique sont au cœur de ma vie. Avec mes origines italiennes, l’opéra est une affaire de famille ! C’est mon père qui m’a initiée. J’ai appris le piano, la danse et le chant, mais la voix demeure aujourd’hui l’instrument qui me fascine le plus. Mes deux bébés sont naturellement devenus l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal et l’Institut canadien d’art vocal. L’essor des jeunes carrières lyriques est au cœur de la mission que je me suis donnée comme mécène.

J’ai le bonheur d’être, avec Bernard Stotland, coprésidente au sein du conseil d’administration de l’Institut canadien d’art vocal qui propulse les carrières lyriques depuis maintenant 20 ans à travers de son programme de perfectionnement à Montréal.

LSM : De quelle manière voyez-vous l’importance de la philanthropie pour l’ICAV et pour les arts de la scène ?

VT: J’aimerais que davantage de philanthropes comme moi deviennent des partenaires majeurs de l’ICAV. Sans soutien philanthropique, il est impossible de maintenir nos activités. C’est pourquoi, en plus de mon don annuel de 62 500 dollars pour couvrir les coûts de notre production d’opéra, je verserai 150 000 dollars supplémentaires d’ici la fin de 2024 lorsque nous aurons réussi à réunir cette somme. Tous les dons apportent un soutien tangible à ces grands talents de la prochaine génération.

LSM : De quelle façon l’ICAV se distingue-t-il des autres programmes de formation ?

VT: Soutenue par nos directeurs artistiques Nicole Car et Étienne Dupuis et notre directeur général Marc-Antoine d’Aragon, la formation que nos professeurs internationaux offrent est unique dans le monde de l’opéra, grâce à son panorama d’outils distinctifs : l’audition webdiffusée avec orchestre, les séminaires de préparation au concert, de gestion des médias sociaux et de gestion de carrière, l’enregistrement de démos, en plus des éléments plus communs comme la production d’opéra, d’un gala, de cours de maître et les cours de chant quotidiens. J’aimerais tant que l’espoir de chaque jeune artiste puisse se réaliser, et c’est nourri par des gens qui, comme moi, concluent qu’il faut investir dans les futures générations lyriques qu’on y parviendra !

LSM : À quoi s’attendre cet été ?

Le Festival d’art vocal de Montréal propose de nombreux événements publics; mais il ne faudra pas manquer notre production d’opéra avec l’OCM. On accueillera deux metteurs en scène, Joshua Major qui a mis en scène 17 opéras pour l’ICAV ainsi que la grande Lorraine Pintal. Cette grande dame du théâtre saura donner vie à la Chauve-souris de Strauss dans une formule unique à 360 degrés ou le public sera disposé tout autour de l’action, pour vivre pleinement la force de l’opéra !