La deuxième semaine du Festival Trans-Amériques est bien entamée.
Ce soir a lieu la dernière représentation de Portrait du chorégraphe torontois D.A. Hoskins dont je vous ai présenté le travail lundi.
Du côté de l’Usine C, Faustin Linyekula et les studios Kabako de Kisangi au Congo présentent ce soir et demain encore More, More, More… Future.(www.kabako.org/)
Le spectacle vaut le détour. Captivant concert chorégraphique, More, More, More… Future offre au spectateur des moments de pure magie : Faustin Linyekula est la ferveur incarnée. Il danse avec la force, la frénésie et la foi de celui qui peut sauver le monde. Faustin Linyekula, qui présentera avec des comédiens congolais cet été à Avignon Pour en finir avec Bérénice, se fait la voix du poète Antoine Vumilia Muhindo, prisonnier politique emprisonné à Kinshasa. La justesse des mots n’a d’égale que leur rage et les chanteurs musiciens du spectacle les crient avec désespoir. Les strophes sont répétées et le texte est si puissant que le spectateur aime l’entendre à nouveau.
Faustin Linyekula, qui assume la direction artistique du spectacle, a choisi de faire appel à Flamme Kapaya pour la section musicale du projet, et le guitariste s’acquitte admirablement de la tâche. Il retourne et remplit de majesté ses accords ndombolo, une musique d’ordinaire connue pour sa superficialité.
Le FTA offre cette année de multiples spectacles construit sur la combinaison de la danse et de la musique. More, More, More… Future offre une rencontre organique des deux familles artistiques. Danse, musique, théâtre visuel, le spectacle est avant tout, pour Faustin Linyekula un espace démocratique.
Ce soir, le Grouped’artGravelartGroup présente la première mondiale de Tout se pète la gueule chérie à la Cinquième Salle de la place des arts .
À bientôt !
– Nathalie de Han