L’Orchestre FILMharmonique : Le Concerto pour pipa « Dragon »

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L’Orchestre FILMharmonique, sous la direction du codirecteur artistique Francis Choinière, jettera un pont entre les traditions musicales orientales et occidentales le 30 janvier avec Les Amants papillons, un concert qui vise à capturer la richesse et l’éclat des deux styles musicaux. Au cœur de ce programme varié se trouve la première mondiale du Concerto pour pipa et orchestre «Dragon » de Christian Thomas. Véritable amalgame des deux cultures, l’œuvre de Thomas a créé est un concerto orchestral de style occidental pour le pipa traditionnel chinois, un instrument à cordes pincées en forme de poire semblable au luth. Plus important encore, le concerto de Thomas a été écrit pour Liu Fang, une musicienne sino-canadienne connue sous le nom d’« impératrice du pipa ».

Fang a décrit son rôle de pont culturel entre l’Orient et l’Occident dans le contexte du concerto « Dragon », situant le dragon comme allégorie, disant que « [Thomas] illustre magnifiquement l’apparition d’un dragon imaginaire, de sa naissance à son plein développement dans la composition, exprimant un sentiment profond ».

Cette compréhension nuancée s’entretisse au fil de la composition, qui dépeint en quatre mouvements l’évolution d’un jeune dragon vers le vénéré empereur dragon. Les thèmes de la découverte de soi et de la résilience sont intégrés à ce récit musical. Thomas considère également le dragon comme un symbole dans son œuvre : « Pour moi, il représente la force et la protection, mais aussi la bonté et l’amour de tous les êtres vivants. »

Dans cette œuvre, le dragon n’est manifestement pas un être unique, mais plutôt un ensemble de traits profonds qui peuvent trouver un écho chez n’importe qui, quelle que soit sa culture. Il n’est donc pas étonnant que la collaboration entre Thomas et Fang ait été un processus hautement enrichissant. Thomas remarque qu’après avoir rencontré Fang chez un ami commun, leur connexion a été immédiate et que « l’idée du concerto a émergé instantanément ». Les deux musiciens partagent également une profonde admiration pour leur art respectif. Fang considère cette œuvre comme le fruit d’un travail d’équipe, et elle aspire à « faire ressortir pleinement les merveilleuses émotions et images contenues dans cette œuvre magnifique », tandis que Thomas déclare qu’il « est très enrichissant d’apprendre d’elle la polyvalence du pipa et de mieux en comprendre les subtilités ».

Anticipant l’accueil réservé par le public à cette nouvelle œuvre, Fang espère qu’elle offrira aux auditeurs une nouvelle perspective sur le dragon en tant que symbole de force et de bonté, ajoutant : « Je m’efforce de me connecter à la musique à un niveau profond et personnel et de transmettre au public les émotions inhérentes à l’œuvre. » Quant à Thomas, il espère que « les gens, quelle que soit leur culture, apprécieront [s]on approche stylistique », la musique étant selon lui un « domaine sans frontières ».