Société d’art lyrique du Royaume

0

En février dernier, la Société d’art lyrique du Royaume (SALR) avait attiré un large public grâce à sa production de La Traviata. C’était la première fois que la compagnie, établie à Chicoutimi, programmait un opéra en italien. L’an prochain, elle puisera à nouveau dans le genre de l’opéra, mais cette fois-ci en français, sa langue de prédilection.

Les Contes d’Hoffmann

Pour son directeur artistique, Dominic Boulianne, le choix des Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach s’est imposé comme une évidence. « À la base, nous sommes une compagnie d’opérettes. Nous essayons toujours de privilégier des œuvres en français, mais nous voulions aussi redynamiser et diversifier notre programmation en y amenant de l’opéra. Le public a été au rendez-vous, alors nous avons décidé d’aller de l’avant. Offenbach est peut-être mieux connu pour ses opérettes, mais nous avons finalement opté pour son opéra le plus célèbre, Les Contes d’Hoffmann, avec des récits chantés plutôt que parlés. »

La mise en scène

Le choix du metteur en scène s’est fait tout aussi naturellement. Dominic Boulianne raconte : « J’ai travaillé avec Étienne Cousineau l’année dernière pour la première fois, alors qu’il était metteur en scène du Fantôme de l’opéra avec l’Orchestre de la Francophonie dirigé par Jean-Philippe Tremblay. C’est quelqu’un de très créatif, habitué de travailler avec un chœur amateur. Nous en sommes très satisfaits. Pour cette production, il a choisi une ambiance de cabaret, style Moulin rouge dans les années d’avant-guerre. Nous sommes attachés au fait de collaborer avec des metteurs en scène de la région, mais il nous arrive parfois d’inviter des artistes qui viennent de Montréal. C’est le cas ici. Nous avons choisi Étienne, car c’est un spécialiste d’Offenbach. Avec ses Productions Belle Lurette, il a monté énormément d’opérettes. »

La distribution

La SALR pourra compter sur un orchestre de 23 musiciens et une distribution de haut calibre. Steeve Michaud incarnera le rôle d’Hoffmann, tandis que la soprano Caroline Bleau interprétera les quatre principaux rôles féminins (Olympia, Antonia, Giuletta et Stella). Un véritable tour de force ! Éric Thériault, ténor, se verra attribuer les quatre rôles comiques et Dion Mazerolle, baryton, les quatre rôles de « méchants ». Caroline Gélinas ne sera pas elle non plus en reste : la jeune mezzo-soprano chantera le double rôle de la Muse et de Nicklausse. « Je suis très fier de cette distribution, confie Dominic Boulianne. D’ailleurs, concevoir une distribution, travailler avec des chanteurs et des chanteuses de grand talent, fait partie de mes plus grandes joies comme directeur artistique. » M. Boulianne est également très attaché au fait que la SALR puisse donner à des artistes de la région la chance de se produire dans des rôles de soutien. « Nous recevons un très bel accueil du public ! Nos trois représentations en février affichent déjà presque complet. »

Les représentations des Contes d’Hoffmann auront lieu les 6, 8 et 9 février, au théâtre Banque Nationale de Chicoutimi. À noter également que le 10 novembre, à 9 h, à l’Hôtel Montagnais, la SALR organisera un « brunch chantant », en présence de nombreux chanteurs lyriques, dont Étienne Cousineau comme sopraniste.

www.salr.ca

Partager:

A propos de l'auteur

Justin Bernard est détenteur d’un doctorat en musique de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la vulgarisation musicale, notamment par le biais des nouveaux outils numériques, ainsi que sur la relation entre opéra et cinéma. En tant que membre de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), il a réalisé une série de capsules vidéo éducatives pour l’Orchestre symphonique de Montréal. Justin Bernard est également l’auteur de notes de programme pour le compte de la salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal et du Festival de Lanaudière. Récemment, il a écrit les notices discographiques pour l'album "Paris Memories" du pianiste Alain Lefèvre (Warner Classics, 2023) et collaboré à la révision d'une édition critique sur l’œuvre du compositeur Camille Saint-Saëns (Bärenreiter, 2022). Ses autres contrats de recherche et de rédaction ont été signés avec des institutions de premier plan telles que l'Université de Montréal, l'Opéra de Montréal, le Domaine Forget et Orford Musique. Par ailleurs, il anime une émission d’opéra et une chronique musicale à Radio VM (91,3 FM).

Les commentaires sont fermés.