Le 30 avril dernier, à la Salle Bourgie, Caroline Louis et Olivier Godin annonçaient leur programmation pour la saison 2024-2025. La directrice générale et le directeur artistique de l’institution, en présence du président et fondateur Pierre Bourgie, étaient fiers de dresser la liste des artistes attendus. Et ils avaient toutes les raisons de l’être!
Benedetto Lupo, Leonidas Kavakos, Christophe Rousset et les Talens lyriques, Barbara Hannigan avec Bertrand Chamayou, sans compter Christian Gehaher, Steven Isserlis et les Violons du Roy.
La saison promet d’être belle. La direction a choisi de puiser dans les forces et dans l’histoire – depuis 14 ans déjà – de la Salle Bourgie. Ainsi, Bach revient sur le devant de la scène après l’intégrale des cantates qui lui était consacrée. Le violoniste grec Leonidas Kavakos figure parmi les plus grandes « prises ». Il interprétera des chefs d’œuvre pour violon solo tels que la Sonate no 1 en sol mineur et la Partita no 2 en ré mineur (7 novembre). De plus, le public pourra assister à la 10e édition du Noël de Charlie Brown, par le trio Taurey Butler, un rendez-vous toujours aussi populaire au sein de la programmation et qui inclut, cette fois, un invité surprise.
La saison 2023-2024 inaugurait une nouvelle série, Pianistes d’exception, accompagnée de l’ajout d’un piano Steinway de Hambourg à la collection de la salle. La prochaine saison verra Louis Lortie s’établir en tant qu’artiste en résidence (concerts les 16 & 17 octobre, 4 février et 19 mars) ainsi que d’autres interprètes de renom se produire à l’instrument (Kirill Gerstein, le 7 décembre, Imogen Cooper, le 30 janvier, et Charles Richard-Hamelin, le 12 avril), mais également une série Cordes à l’honneur avec notamment la présence de la violoniste Stella Chen (21 janvier), premier prix au concours Reine Élisabeth en 2019, et de l’altiste Antoine Tamestit (4 avril), à l’instar de Kavakos.
Depuis le départ de la directrice émérite Isolde Lagacé, l’idée d’une autre intégrale a fait son chemin. En guise de concert d’ouverture, le 25 septembre, la Salle Bourgie inaugurera l’an 1 des lieders de Schubert avec la participation de la mezzo-soprano Ema Nikolovska, du récitant Émile Proulx-Cloutier et de l’Orchestre de l’Agora, sous la direction de Nicolas Ellis. L’occasion d’entendre des extraits de symphonies du compositeur, des orchestrations de Berlioz, de Weber, de Reger et du Canadien Ian Cusson. Autres artistes à ne pas manquer dans cette intégrale : Rachel Fenlon, à la voix et au piano (4 octobre), Magali Simard-Galdès et Simon Poirier (2 novembre), Benjamin Appl et Eric Lu (13 février), Marie-Andrée Matthieu, Nils Brown et le Studio de musique ancienne (23 février), Ian Bostridge et Julius Drake (26 février), Harriet Burns, Julien van Mellaerts et Ian Tindale, lauréats du CMIM (1er juin).
« C’est un corpus d’une grande richesse. Je dirais qu’on en entend 20% fréquemment, mais tout le reste est d’aussi grande valeur. Caroline et moi avons décidé de traverser ce cycle jusqu’en 2028 au moins, l’année qui marquera le 200e anniversaire de la mort de Schubert. C’est un projet un peu différent des cantates de Bach. On ne fera pas appel à de grands ensembles. Ce sont des lieders pour voix seule, duos, trios, quatuors et chœur, avec piano ou autre instrument. Nous offrirons donc des récitals complètement Schubert, mais aussi variés dans lesquels Schubert sera mis en lumière par rapport à d’autres œuvres de ses contemporains. Il y aura aussi des commandes, comme par exemple au compositeur Sandeep Bhagwati. Ce dernier écrira une œuvre pour voix et pianoforte en réponse à Schubert sur des textes de Heinrich Heine », explique le directeur artistique Olivier Godin en entrevue, notamment à propos du concert du 2 novembre.
Pour toute la programmation, rendez vous sur le site de la Salle Bourgie: www.sallebourgie.ca