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L’Opéra de Montréal présente Les noces de Figaro de Mozart
Hugo Laporte
À partir du 23 septembre jusqu’au 1er octobre, à la salle Wilfrid-Pelletier, l’Opéra de Montréal présente un autre chef-d’œuvre du répertoire lyrique. Composé à la veille de la Révolution française, Les noces de Figaro de Mozart est une adaptation de la pièce de Beaumarchais, écrite en 1778 et qui a subi la censure en raison de ses propos outrageux contre l’aristocratie. L’énergie dramatique, les scènes comiques et les airs de cet opéra sont parmi les plus emblématiques du répertoire mozartien. Rappelons que Les noces de Figaro constituent la première collaboration du compositeur avec le talentueux Lorenzo Da Ponte, en 1786. Viendront ensuite Don Giovanni (1787) et Così fan tutte (1789). Mise en scène par Stephen Lawless et sous la direction de Nicolas Ellis, la production fait appel à des artistes de la relève, dont plusieurs ont déjà brillé sur les scènes internationales. Né en 1991, le baryton croate Leon Košavić incarnera le célèbre valet de chambre, autrefois barbier, tandis que la soprano canadienne Andrea Núñez sera sa fiancée Susanna. Le baryton québécois Hugo Laporte (comte Almaviva) et les Canadiennes Kirsten MacKinnon (comtesse) et Katie Fernandez (Cherubino) complètent la distribution. Avec la participation de l’Orchestre Métropolitain et du Chœur de l’Opéra de Montréal. www.operademontreal.com
Collaboration inédite autour de Monteverdi
L’Orchestre de l’Agora se joint à l’Opéra de Montréal pour présenter un opéra ancien, parmi les tout premiers du répertoire lyrique : Le Couronnement de Poppée de Monteverdi. C’est l’ultime chef-d’œuvre du maître vénitien qui nous est parvenu. Comme L’Orfeo et Le Retour d’Ulysse dans sa patrie avant lui, cet opéra pose les jalons de ce qui deviendra une structure récurrente dans les œuvres jusqu’à la première moitié du XIXe siècle, à savoir l’alternance entre les airs et les récitatifs.
Emma Fekete (Photo by Tam Photography)
Le sujet emprunte aux grands auteurs latins, dont le récit des empereurs romains a traversé les âges. Il « met en scène des antihéros, infidèles, comploteurs, vils et meurtriers » (source : Olyrix.com). Ambitieux et cruel, l’empereur Néron est prêt à tout pour arriver à ses fins. Sans égard pour son épouse Octavie, il fait de l’irrésistible Poppée sa maîtresse. Tout aussi ambitieuse, cette dernière a les yeux rivés sur la couronne. Ensemble, rien ni personne ne pourra les arrêter. Octavie exilée, Poppée accédera au trône.
Parmi les membres de la production, on retrouve Nicolas Ellis, par ailleurs chef attitré de l’Orchestre de l’Agora, et Aria Umezawa à la mise en scène. La distribution est entièrement canadienne : la soprano Emma Fekete interprète le rôle-titre aux côtés de la mezzo-soprano Ilanna Starr en Néron. Rachèle Tremblay, également mezzo, complète le trio de personnages principaux en incarnant Octavie. Les 18 et 19 novembre, à la salle Wilfrid-Pelletier.
D’autres productions au Québec et ailleurs au Canada
Les 21, 24, 26 et 28 octobre prochain, l’Opéra de Québec poursuit sur sa lancée en proposant un opéra du grand répertoire lyrique en langue française. Cette fois, ce n’est pas Lucia, mais Lucie de Lammermoor de Donizetti que pourra découvrir le public de la Capitale Nationale. Cette version française a été adaptée de la version originale en italien par le compositeur lui-même. Toutefois, la musique demeure « fabuleusement italienne », comme on peut lire sur le site Internet de la compagnie québécoise. À noter qu’il s’agit d’une coproduction avec l’Opéra de Tours, le directeur artistique, Jean-François Lapointe cultivant ainsi ses liens outre-Atlantique. La distribution inclut la soprano colorature Jodie Devos (Lucie), le ténor Julien Dran (Edgard), le baryton Hugo Laporte (Henri), les ténors Yoann Le Lan et Emmanuel Hasler (Gilbert et sir Arthur) ainsi que la basse Tomislav Lavoie (Raymond). Avec l’Orchestre symphonique de Québec et le Chœur de l’Opéra de Québec, sous la direction de Jean-Marie Zeitouni, Nicola Berloffa à la mise en scène, Andra Belli à la scénographie et Valerio Tiberi aux éclairages.
Robin Johanssen
Pour fêter les débuts de leur 40e saison, Les Violons du Roy nous offrent un opéra miniature de Vivaldi, La Sena festeggiante, où l’on retrouve ce compositeur italien de la période baroque au sommet de son art. Grande fête allégorique célébrant Louis XV, l’œuvre s’ouvre au style à la française et donne le premier rôle à une basse virtuose – en l’occurrence, l’Américain Alex Rosen. Ce dernier a récemment incarné Seneca dans Le Couronnement de Poppée de Monteverdi avec le Cincinnati Opera, Cadmus et Somnus dans Semele de Haendel avec l’Opéra de Philadelphie. La soprano Robin Johanssen et la mezzo-soprano Anna Reinhold se joindront à lui comme solistes. Concert sous la direction de Jonathan Cohen. Les 21 et 22 septembre au Palais Montcalm de Québec et le 24 septembre à la Maison symphonique de Montréal. www.violoinsduroy.com
Clay Hilley (Photo par Max Zerrahn)
Du côté de Toronto, le Canadian Opera Company propose deux opéras de grande envergure. Tout d’abord, du 29 septembre au 20 octobre, l’unique opéra de Beethoven, Fidelio, avec la soprano Miina-Liisa Värelä (Leonora) et le ténor Clay Hilley (Florestan). Ensuite, du 6 au 28 octobre, c’est l’opéra phare de Puccini, La Bohème, qui sera représenté avec, dans le rôle de Rodolfo, les ténors Pene Pati et, les 22 et 28 octobre, Kang Wang. Le rôle de Mimi sera lui aussi partagé entre la soprano Amina Edris et Jonelle Sills pour une seule représentation le 22 octobre. Les trois autres amis de Rodolfo seront incarnés par Joo Won Kang (Marcello), Blaise Malaba (Colline) et Justin Welsh (Schaunard), tandis que Charlotte Siegel chantera Musetta. www.coc.ca.
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