Pentaèdre : Retour à la musique symphonique

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Pentaèdre poursuit sa 38e saison en force avec deux événements parmi les plus attendus de l’hiver 2024.

Le quintette à vent dynamique formé d’Ariane Brisson, Élise Poulin, Martin Carpentier, Louis-Philippe Marsolais et Mathieu Lussier débutait l’année par un concert-hommage à György Ligeti, le 28 janvier, afin de souligner le 100e anniversaire de naissance du compositeur d’origine hongroise naturalisé autrichien. Un retour à la musique du XXe siècle et notamment aux 6 Bagatelles, une œuvre phare de Ligeti que l’ensemble a déjà eu l’occasion d’interpréter. La flûtiste et directrice artistique, Ariane Brisson, qui s’est jointe au groupe en 2016, se souvient également des Dix pièces pour quintette à vent ajouté au répertoire de Pentaèdre en l’an 2000. « C’était une autre mouture de Pentaèdre. Depuis, le visage de l’ensemble a changé significativement. »

Malgré les départs et arrivées successives, il y a néanmoins une constante, dit-elle. « Depuis 38 ans, Pentaèdre fait un peu de tout. Le répertoire pour quintette à vent est relativement jeune. Quelques œuvres seulement datent d’avant le XXe siècle et 80 % du répertoire a été écrit après 1900. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas jouer des œuvres appartenant aux siècles précédents. C’est ce que fait Pentaèdre, en proposant notamment des transcriptions originales. Plus de la moitié du répertoire sur notre dernier disque consacré à Bach en est d’ailleurs constituée, qu’il s’agisse d’œuvres pour violon seul, de toccates et fugues pour orgue, de chorals. Ce sont toutes des transcriptions que notre corniste Louis-Philippe Marsolais et notre bassoniste Mathieu Lussier ont réalisées. »

Pour son 4e concert de la saison, le 2 mars prochain à la salle Bourgie, Pentaèdre présente un arrangement de la Symphonie no 4 de Mahler pour soprano et ensemble de chambre avec Magali Simard-Galdès et ses complices du Quatuor Penderecki. On doit cet arrangement non un des membres de Pentaèdre, mais à l’Allemand Klaus Simon en 2007. « C’est un concert ambitieux, une première dans l’histoire de Pentaèdre de jouer la musique de Mahler de cette façon. Il y aura une création pour cordes et vents et soprano de Julien Bilodeau, compositeur fantastique bien établi au Québec. »

Ce n’est pas la première fois que le Pentaèdre s’attaque à la musique symphonique. Le bicentenaire de César Franck en 2022 avait permis aux musiciens de se mesurer à ce répertoire, toujours grâce aux possibilités multiples qu’offrent les transcriptions. « Pentaèdre, c’est à la fois un goût de se renouveler, d’explorer, de surprendre, de faire les choses différemment, à sa façon, et en même temps un respect profond pour toute la musique qui a été composée dans le passé, pour la tradition qui s’est construite au sein du groupe grâce aux générations précédentes, notamment au hautboïste et membre fondateur Normand Forget, également auteur d’arrangements remarquables pour quintette à vent. »