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Le mélange d’anciens et de nouveaux répertoires a toujours fait partie de la Nef. La saison 2024-2025 en est encore une démonstration éclatante, avec quatre concerts tout aussi inspirés par l’exploration et la rencontre des cultures. Claire Gignac, cofondatrice et directrice artistique, revient sur les éléments clés de la saison.
D’abord, en ouverture, le flûtiste Vincent Lauzer et le percussionniste Ziya Tabassian proposent un projet de fusion musicale exceptionnel, intitulé Pulsations. Le soir du 9 octobre, les musiques médiévale, baroque, jazz, persane et japonaise se feront écho librement grâce aux deux musiciens.
« Vincent est un des membres de notre comité artistique et à ce titre, je l’ai sollicité en premier lieu pour voir s’il avait un projet dans
l’ADN de la Nef, ce qui est absolument le cas ici », explique Claire Gignac. Pour Ziya Tabassian, il s’agit d’un grand retour à la Nef. « Il avait fait un remplacement dans les années 2000 sur le projet Musiques des montagnes. Ça faisait donc très longtemps. On s’est très bien entendu alors. »
La Nef aime nouer des collaborations avec de nombreux partenaires. Quand celles-ci se passent bien, elles se transforment en amitiés professionnelles, parfois même personnelles.
Cela dit, il y a presque toujours de nouveaux musiciens dans l’équipe, se réjouit Claire Gignac. « On découvre ce que font des gens dans leur travail personnel de musicien, créateur, compositeur ou arrangeur. C’est comme ça qu’on développe des relations à plus long terme. »
Seán Daghler, codirecteur artistique de La Nef est de ceux-là. Au fil des ans, il a réalisé de nombreux projets de chants de marin comme Sea songs and Shanties, Baratin d’marins et Red Sky at Night, autant en français qu’en anglais. Nouveau spectacle à l’affiche : Chants de victoires, le 29 novembre. « La proposition nous est venue de chercheurs de l’Université
du Québec à Rimouski qui s’intéressent au patrimoine maritime du Saint-Laurent. Ils ont contacté Seán pour sonder son intérêt à mettre en musique des textes inédits écrits à l’époque des naufrages, dont celui de la flotte
Walker [en 1711, NDLR], une tentative de conquête des Anglais qui a échoué. Dans ce projet, il y avait une volonté de faire collaborer scientifiques et artistes. Je trouvais ça enthousiasmant. L’équipe sera la même que
pour Baratins d’marins, avec l’addition notable de Michel Bordeleau, membre des 4 Charbonniers. Sans être un concert de contes, il y aura certainement des histoires de naufrage », précise Claire Gignac.
Le mandat de la Nef est aussi d’offrir des concerts accessibles pour toute la population montréalaise. « L’an dernier, nous avons mis en place une tarification inclusive. C’est un essai qui est très concluant aujourd’hui. Ça permet à des gens qui ont de l’intérêt, mais moins de moyens financiers – surtout dans une période d’inflation – de décider du montant de leur
billet. Ça donne plus la chance à certains de découvrir nos spectacles. »
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