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Pas moins de trois événements sont au programme d’ici le mois de février. Les musiciens de La Nef présentent d’abord un concert le 11 novembre, puis un autre le 14 décembre et, enfin, un nouvel album devant public au début de l’année prochaine. C’est ainsi que se poursuivent les célébrations du 30e anniversaire de cet organisme culturel. En entrevue, le directeur artistique et cofondateur Sylvain Bergeron nous confie quelques-uns de ses souvenirs marquants au commencement de l’aventure.
« Nos premiers voyages nous amenaient du côté de l’Espagne, à l’époque de Jeanne la Folle, du côté des cathares du sud de la France ou encore du côté du Moyen-Orient. C’étaient des projets dont l’histoire se passait au Moyen-Âge, mais il y avait aussi un élément de recréation, c’est-à-dire le fait de se réapproprier ces histoires et d’essayer de les raconter à un public nord-américain. »
Par la suite, les musiciens de La Nef se sont ouverts à d’autres répertoires, y compris contemporains. Des œuvres ont été écrites pour La Nef à travers différentes productions et des spectacles multidisciplinaires, faisant appel à de nouveaux moyens techniques, se sont ajoutés à la programmation. Parmi l’éventail proposé par La Nef, il y a aussi des musiques de tradition orale, d’inspiration celtique, comme les chansons du barde Robert Burns qui a marqué le répertoire écossais du XVIIIe siècle. Depuis 10 ans, explique Sylvain Bergeron, ces projets font de plus en plus partie de l’identité de La Nef. C’est le cas du projet Musica Ficta initié par Jean-François Daigneault et présenté le 11 novembre. Compositeur et directeur musical, ce dernier s’est associé à et de l’album d’Andrew Wells-Oberegger, Long Way Home, sorti en mai dernier mais interprété pour la première fois en concert en février 2022.
Musica Ficta, présenté le 11 novembre, a été initié par Jean-François Daigneault, compositeur et directeur musical. Il s’est associé à la soprano Dorothéa Ventura qui a déjà signé plusieurs collaborations avec La Nef. « C’est l’idée, encore une fois, d’éclater ce matériau d’origine qui nous vient du Moyen-Âge jusqu’au début de la Renaissance. Le chromatisme est né à cette époque et les compositeurs se sont mis à expérimenter avec des musiques nouvelles. Jean-François a donc pris ce matériau ancien et a voulu l’amener plus loin encore. On parle de six voix mixtes avec des instruments qui viennent ajouter une touche d’improvisation ou de modernité : une clarinette basse, des effets de verre, de scie musicale, entre autres. »
Basée sur un programme d’inspiration celtique endisqué en 2005 chez ATMA, la série de concerts Noëls anciens a mené La Nef en tournée à travers le Canada et les États-Unis pendant plusieurs années. C’est ce même programme d’origine qui sera interprété au concert du 14 décembre à la salle Bourgie. Certains musiciens sont là depuis les débuts : Meredith Hall, soprano, Robin Grenon, harpiste, et Sylvain Bergeron lui-même, à l’archiluth. « Chaque année, nous avons interprété ce programme, mais rarement à Montréal. C’est ce qui est intéressant. C’est pour nous l’occasion de le partager avec le public montréalais », se réjouit le directeur artistique de La Nef.
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